La gestion éco-environnementale sur terrains de sports ne comporterait pas réellement de contraintes

Publié le 10 février 2021 à 06h00

Catégorie : Actualités

La SFG (Association Française des Professionnels des Gazons) a organisé hier son Assemblée Générale Ordinaire. Lors de cet événement en ligne, deux conférences orientées sur le gazon et l’environnement ont été animées par des experts dont une sur la gestion éco-environnementale sur terrains de sports.

Phillipe Rochais, technicien des sols sportifs aux Espaces Verts de la Ville d’Angers, a été le premier intervenant de cette conférence surla gestion éco-environnementale sur terrains de sports. La Ville d’Angers compte environ 30 terrains dont 16 sont engazonnés, 11 sont en synthétiques et le reste en stabilisé. Il y cohabitede nombreux utilisateurs et lagestion de l’entretien de ces terrains est donc très importante. Au niveau du matériel, l’équipe de Phillipe Rochais dispose de 15 tracteurs dont le nombre devrait seréduire pour se diriger « vers de plus petits engins« , de deuxtondeuses hélicoïdales, récupérées au Stade Jean-Bouin du SCO Angers entretenu auparavant par la Ville,pour l’entretien des terrains de football, de troistondeuses rotatives pour le rugby ou encore de six balayeuses pour la gestion des déchets du gazon. « Au niveau des tondeuses, nous avons régléla taille pour chaque sport afin d’éviter de changer de taille de coupe lors de chaque opération« , explique Phillipe Rochais.

Ensuite, il s’est exprimé sur son choix d’opter pourune gestion éco-environnementale des terrains.

« Cette démarche s’est assimilée à celle déjàutilisée dans la gestion des parcs et des jardins de la ville d’Angers. Nous souhaitions allerdans la même direction. De plus, les épisodes répétitifs de sécheressenous ont fait nous poser des questions sur l’irrigation et l’arrosage des terrains. Nous souhaitons également ne plus utiliser de produits phytos. Nous avions d’ailleurs déjà réalisé une étude en 2010 sur les parcs et les jardins de la ville pour évaluer la dangerosité de l’emploi de ces produits. Nous sommes de plus en plus réticents à leur utilisation. Nous allons faire passer la Certiphyto à nos agents. Nous voulions aussi raisonner notre usage d’engrais et des intrants nutritionnels. Nous sommes parvenus àpasser à une fertilisation plus raisonnée. Nous avons d’ailleurs des tontes moins fréquentes avec des ramassages également moins fréquents mais cela n’impacte pas la qualité de nos gazons qui s’en porte tout aussi bien« .

Une démarche qui, en plus, ne comporteraient aucune contrainte lors de sa mise en œuvre.

« Je trouve que ce terme de contrainte n’est pas approprié. Nous intervenons beaucoup plus régulièrementet cela fait en sorte que nos agents soient plus concernés et plus soucieux de l’état des gazons, ce qui est mieux pour la qualité des terrains. Cela se retrouve notamment au niveau dessur-semis mais, lorsque l’on aime ce que l’on fait, il n’y a alors aucun problème. Nous réalisions trois à quatresur-semis à l’année avec des opérations de défeutrage. Si nous voulons vraiment parler decontraintes, elles seraient plutôt budgétaires avec l’achat de gazon mais cela se compense avec la réduction de l’achat de produits phytosanitaires. Cela ne représente donc pas réellementdecontrainte. ».

Pour la mise en œuvre de cette gestion éco-environnementale des terrains, Phillipe Rochais s’est appuyésur les expertises et les tests de compacité et de perméabilité quireposent sur un travail d’équipe avec Christophe Subileau, président de la société Sportalys.

« Nous avons mis en place cette démarche éco-environnementale avec Phillipe en apportantles bons outils et du bon sens pour réaliser un état des lieux des terrains. Cela repose sur différents leviers etparamètres dont le le plus importantest la mesure de la perméabilité des sols des terrains.Elle permet d’éviter la stagnation del’eau. Nos travaux reposent sur les normes Afnor. Chaque terrains a son propre programme d’entretien avec ces différents leviers comme les apports d’eaux, la nutrition et les échanges dans le sol et la tonte ou encorele regarnissage avec des choix de graminéeset des mélanges adaptés avec le label pelouse Eco-durable.Il faut pour cela, en premier lieu, maîtriser les temps de jeu sur chaque terrains et ce, suivant le substrat utilisé. L’autre test important est celui dela compacité qui permet de maîtriser la résistancemécaniquedes substrats. Nous allons ensuite élaborer une stratégie en terme d’opérations mécaniques.Suite à ces test, la Ville d’Angers a réalisé de nombreux travaux. Avecl’arrêtédu 15 janvier,– NLDR :dont nous avons parlé dans cet articlenous allons effectuer ces opérations de façonmécanique et/ou manuelle.

Le webinar sera en replay prochainement sur le site de la SFG.

redaction.gsph24atprofieldevents.com (Lucas Sanseverino)

Rédaction GSPH24

Visitez nos
autres sites