Rugby : Le RC Toulon met à l’honneur ses jardiniers en vidéo

Le RCT a eu la très belle initiative de mettre en avant le travail de ses jardiniers, chargés notamment de l’entretien de la pelouse du Stade Mayol, dans une vidéo. Le club les a suivi durant 24h en marge de la préparation du match de Coupe d’Europe face à Glasgow du 15 décembre.

Les hommes de l’ombre mis en lumière par le Racing Club de Toulon. Le club pensionnaire de Top 14 met à l’honneur Fabrice Marchal, responsable pelouse du Stade Mayol pour la Ville de Toulon, et son équipe de jardiniers, dans une superbe vidéo.

Une des dernières pelouses 100 % naturelle

La pelouse de Mayol présente quelques particularités : elle est située au cœur de la ville, dans un stade construit sur une dalle de béton à 20 cm sous les racines, ce qui rend son entretien particulièrement difficile. De plus, elle est l’une des dernières pelouses 100 % naturelle du Top 14, là où la majorité des clubs sont passés sur des systèmes hybrides ou artificiels.

Fabrice Marchal est fier de cette “résistance”. Il s’occupe du pré toulonnais depuis 26 ans. « Quand on aime on ne compte plus. Mais cela représente beaucoup, des crises parfois car c’est très compliqué de gérer un terrain en centre-ville, en plus construit sur une dalle, avec 20 cm de terre, c’est une jardinière géante. Nous sommes vraiment sur un terre-sable, nous créons une vie dans le sol et nous faisons en sorte d’être écologiste. C’est passionnant mais c’est très dur dans les périodes comme celle-ci où il n’y a pas beaucoup de soleil et beaucoup d’humidité », confie-t-il.

Fabrice Marchal peut compter sur son équipe, et notamment son bras droit et ami Robert Irène, avec qui il travaille depuis 14 ans. Tous deux préparent la pelouse pour le match de Coupe d’Europe du 15 décembre : traçage au cordeau pour une précision optimale afin que les lignes soient bien droites à la télévision, tonte en ligne. « Maintenant les télé sont exigeantes, elles ont évolué. Maintenant on trave vraiment le matin du match, on tond le matin du match », précise le responsable pelouse.

Mais leurs tâches ne se limitent pas au jour de match. « Le gazon naturel, c’est un boulot à plein temps. Même quand la saison se termine, nous sommes obligés de travailler pendant 2 mois pour garder le gazon », ajoute Robert Irène. Le jour du match, l’intégralité de l’équipe fait de la remise de tacles à la mi-temps, « un quart d’heure pour faire des miracles » selon le responsable, et après le match.

« Fabrice et ses équipes bossent beaucoup et mettent tout en œuvre pour qu’on joue sur une très belle surface. C’est une des dernières pelouses 100 % naturelle, qui est en plus sur une dalle de parking, quand on voit l’état de la pelouse mi-décembre, c’est exceptionnel », loue Baptiste Serin, demi-d’ouverture du RCT. Une belle mise en avant qui permettra de faire connaître le métier au plus grand nombre.