Brésil : Les stars du championnat contre les terrains synthétiques

Plusieurs stars du championnat brésilien ont publié un communiqué à charge contre les pelouses synthétiques, qu’ils estiment inadaptées au football professionnel. Au Brésil, trois clubs n’ont pas de gazon naturel.

« Le football professionnel ne se joue pas sur du gazon synthétique ». C’est l’idée principale du communiqué publié le 18 février 2025 et écrit par les plus gros noms du championnat brésilien : Thiago Silva, Neymar, Memphis Depay, Lucas Moura, David Luiz ou encore Philippe Coutinho. Excepté le dernier cité, tous ont évolué en Ligue 1 où les pelouses synthétiques sont interdites depuis la saison 2017-2018. Au Brésil, trois clubs évoluent encore sur du gazon synthétique : Botafogo, Palmeiras et l’Atlético Mineiro.

Dans ce communiqué commun, les joueurs expriment leur ras-le-bol concernant ces terrains artificiels. « Il est inquiétant de voir la direction que prend le football brésilien. C’est absurde de devoir discuter du synthétique sur nos terrains. (…) Cela ne devrait même pas être une option », regrettent les joueurs. 

Avant d’ajouter : « Si le Brésil veut jouer un rôle important dans le monde du football, la première étape devra être l’exigence d’un terrain de qualité pour les matches et les entraînements. Dans les championnats les plus respectés du monde, on est à l’écoute des joueurs, et des investissements sont réalisés pour garantir la qualité du gazon. » 

Le débat est ouvert, mais il faudra « des preuves scientifiques »

Le communiqué n’a pas manqué de faire réagir au Brésil. Les clubs visés ont réagi, se défendant d’utiliser cette technologie. « Il n’y a aucune preuve scientifique que le risque de blessure sur les terrains artificiels est plus élevé que sur les terrains naturels. Au contraire, une étude récente publiée dans la revue « The Lancet Discovery Science » indique que l’incidence des blessures lors de matchs de football sur gazon artificiel est inférieure à celle des blessures sur terrains naturels. Différentes enquêtes effectuées par la presse montrent que Palmeiras, au cours des cinq dernières années, est le club dans le championnat brésilien de série A avec le plus faible nombre de blessures », se justifie Palmeiras.

Mais le club brésilien est toutefois conscient qu’un débat profond doit être mené concernant les terrains du championnat. « Le club respecte l’opinion des athlètes qui ont exprimé une préférence pour les terrains en gazon naturel et considère que le débat sur la qualité des terrains de football brésiliens est urgent; ce problème, cependant, ne sera pas résolu avec des critiques superficielles sans base scientifique », écrit le club dans son communiqué. En Europe, quelques pays autorisent encore les pelouses synthétiques pour le football professionnel. Les Pays-Bas en faisaient partie mais ont décidé d’interdire les synthétiques dès la saison 2025-2026. Une voie à suivre pour le Brésil ?

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