Des détails sur le nouveau gazon du Stade Ernest Wallon
Publié le 29 août 2019 à 07h10
Catégorie : Actualités
Pour cette nouvelle saison, le Stade Toulousain aura besoin d’un gazon à la fois résistant et endurant, car son programme s’annonce chargé…
La saison 2019-2020 devrait mettre le gazon du Stade Ernest Wallon à forte contribution, car aux matches du Stade Toulousain (section Hommes) s’ajouteront plusieurs rencontres de la section Dames, ainsi que des rencontres de rugby à XIII. Un programme chargé qui a sans doute conduit la direction du Stade Toulousain à une réflexion de fond quant à la rénovation de son gazon.
Pour ce faire, le club a sollicité les services d’Alain Dehaye, expert gazon et gérant des Ateliers du Golf, en qualité d’assistant à la maîtrise d’ouvrage.
L’une des principales préconisations de l’expert : le recours à un substrat renforcé à l’aide de fibres synthétiques, afin d’améliorer la résistance du couvert végétal à l’arrachement, au poinçonnement et autres forces de cisaillement. C’est le système Grassmaster qui a été retenu, et c’est Parcs & Sports qui s’est chargé de la mise en œuvre de ce substrat renforcé. Pour Alain Dehaye, le recours à une entreprise d’entretien-maintenance disposant de gros moyens humains et matériels était incontournable:
« Compte tenu des délais et des moyens nécessaires pour la mise en œuvre d’un tel chantier, le nombre d’entreprises candidates n’est pas très grand. Notamment pour des questions d’approvisionnement : amener sur site 5000 tonnes de sable, procéder à des mélanges, nécessite de disposer d’équipes de professionnels bien formés. »
Rénové de fond en comble, le terrain bénéficie désormais d’un substrat de 30 cm d’épaisseur : une première épaisseur de 10 cm est constituée de sable amendé de zéolithe, surmontée du support de culture de 20 cm, richement amendé en matière organique.
« L’objectif est de favoriser la rétention d’eau entre 15 et 20 cm de profondeur, de façon à renforcer l’enracinement du gazon, toujours pour contribuer à sa résistance à l’arrachement, au piétinement, au tassement. »
La mission d’Alain Dehaye ne s’arrêtera pas à la livraison du nouveau gazon, puisque lui échoit également la supervision de la maintenance (exécutée par Parcs & Sports):
« Je préconise, premièrement: un entretien sur une base d’une fertilisation organique, nécessitant des apports d’amendements organiques pour contrôler la vie microbienne; deuxièmement: des compléments alimentaires, en fonction des besoins du gazon, sur la base d’analyses obtenues notamment par les sondes, mais aussi par un contrôle hebdomadaire du profil du sol, afin de faire de la maintenance prédictive. »
Plutôt que de systématiser les scalpages estivaux, il s’agira de maintenir le couvert végétal le plus dense possible tout au long de la saison, sachant que le planning ne prévoit que très peu de périodes d’inactivité. Cette gestion préventive visera notamment à limiter la prolifération du feutre et de graminées moins nobles (la composition floristique du gazon étant constituée d’un mélange de trois ray-grass). Elle s’appuiera sur l’emploi de sondes d’humidité, de conductivité et de température implantées dans le sol. Le système d’arrosage, pourtant récent, a également été entièrement rénové et bénéficie d’une gestion centralisée. Les arroseurs pourront être commandés individuellement, afin d’affiner au plus juste l’apport en eau, notamment sur les parties ombragées du terrain.
S’il reste discret sur le plan de fumure préconisé, le technicien glisse qu’il sera largement inférieur « à celui du Parc des Princes »… Tout juste précise-t-il que les équipes de maintenance et lui-même travaillent avec des formulations liquides, des biostimulants… On n’en saura pas plus !
Un dernier mot concernant l’organisation de la maintenance du Stade Ernest Wallon : Mathieu Bellia, l’actuel intendant du Stade Ernest Wallon, reste en poste. Il est possible que lui et son équipe intègrent Parcs & Sports à terme, dans le cadre des reprises de personnel qui surviennent lors des passations de contrats de maintenance. Il n’est pas à exclure non plus qu’un « superintendant » soit nommé, à l’image de ce qui s’est fait au Groupama Stadium de Lyon.
redactioneprofield.com (Idir Zebboudj)
crédit photo: Idir Zebboudj