Insecticides : interdiction de cinq substances actives
Publié le 3 septembre 2018 à 13h28
Catégorie : Actualités
Depuis le 1er septembre, cinq néonicotinoïdes voient leur utilisation proscrite en France.
L’information concernera sans doute préférentiellement les intendants de parcours de golfs, plus directement confrontés à la prolifération d’insectes. Depuis le 1er septembre, le gouvernement interdit l’usage en France de cinq substances insecticides néonicotinoïdes, ayant des effets particulièrement nocifs sur l’environnement (notamment sur les pollinisateurs).
C’est par un décret voté en août dans le cadre de la loi sur la biodiversité de 2016 que les produits contenant les substances actives suivantes sont désormais interdits d’utilisation : imidaclopride, clothianidine, thiaméthoxame, thiaclopride et acétamipride. L’Union européenne vient également d’interdire les trois premières substances mentionnées pour une majeure partie des usages.
Les néonicotinoïdes sont une famille de substances employées dans des produits insecticides. Ces substances agissent sur le système nerveux central des insectes. En raison de leur toxicité sur les pollinisateurs, mise en évidence par de nombreuses études, ces substances sont une des causes du déclin des colonies d’abeilles.
Ces néonicotinoïdes pourront être remplacés par des solutions alternatives, telles que les produits de biocontrôle. Des dérogations peuvent toutefois être accordées jusqu’au 1er juillet 2020 par arrêté interministériel pris sur la base d’un bilan établi par l’Anses. Par ailleurs, le projet de loi issu des États Généraux de l’Alimentation propose d’étendre cette interdiction aux substances ayant un mode d’action identique à celui des néonicotinoïdes. Sont concernées aujourd’hui, le sulfoxaflor et le flupyradifurone.
Crédit photo : Pascal Xicluna / Ministère de l’Agriculture