"En passant au bio, nous essayons de prendre un peu d'avance"

Publié le 17 juillet 2018 à 10h38

Catégorie : Pratiques

Interview de Jean Marie Casella, directeur du golf Terre Blanche, au programme : législation concernant l’entretien des greens et le futur du golf.

Gazon Sport Pro H24 s’est rendu au Golf de Terre Blanche pour interviewer son directeur, Jean Marie Casella. Situé à Tourrettes (Provence-Côte-d’Azur), Terre Blanche se distingue par la richesse de ses parcours et des services annexes qu’il propose.

Ce club comprend deux parcours de golf de 18 trous, dessinés par Dave Thomas, architecte et ancien joueur de Ryder Cup. En 2017, le site Leading Courses l’a élu meilleur Golf de France à l’issue d’un vote auprès de 350 000 pratiquants européens. Son centre d’entraînement, l’Albatros Golf Performance Center, est labellisé European Tour, le seul en Europe.

Au cours de cette discussion, le directeur de Terre Blanche aborde non seulement son resort mais également le golf de manière plus général. Concernant l’entretien du green, Jean Marie Casella fait ressortir les difficultés de pouvoir proposer un gazon de la même qualité que dans d’autres pays, la législation étant moins lourde qu’en France : « L’aspect environnemental change fondamentalement les méthodes d’entretien de nos parcours de golf. (…) Notre clientèle est à majorité internationale (…) nous sommes souvent comparés à d’autres golfs dans d’autres pays qui, eux, utilisent sans aucune restriction des produits pour entretenir leurs parcours. Ici, vous voyez quelques mauvaises herbes, du pâturin, tout ce qu’on peut retrouver dans un golf et que vous ne voyez pas aux Etats-Unis par exemple parce que c’est traité chimiquement. (…) Même si nous avons un entretien formidable, nous ne pouvons pas lutter à armes égales avec d’autres resorts internationaux en termes de qualité optimale des parcours (…) Je pense, pour en avoir discuté avec beaucoup de spécialistes, qu’avec l’évolution de la législation la qualité des parcours de golf va baisser, obligatoirement, en tout cas dans nos pays. »

Pour autant, comme le rappelle Jean Marie Casella : « Ce ne sont pas seulement des contraintes, nous estimons que c’est aussi un devoir par rapport à l’environnement. » Le côté environnemental est essentiel pour Terre Blanche : « Nous sommes passés à un entretien totalement bio, nous n’utilisons plus du tout d’engrais chimiques mais que des engrais organiques. (…) Nous utilisons le moins possible de produits phytosanitaires puisque de toute façon dans quelques temps nous n’aurons plus le droit de les utiliser. Nous essayons de prendre un peu d’avance aussi dans la technique d’entretien des parcours et nous avons acquis tout le matériel nécessaire pour pouvoir travailler dans cette voie. »

Vis-à-vis de l’avenir, le directeur de Terre Blanche souhaiterait que l’image du golf change : « Le golf est toujours montré du doigt comme étant une activité non sportive alors que c’est un véritable sport. Il n’y a qu’à voir les golfeurs maintenant, la façon dont ils jouent, ce sont des sportifs à part entière. Il faut casser cette image-là. Certaines personnes, des chefs d’entreprise ou des hommes politiques, n’osent même pas dire qu’ils jouent au golf. Il y a quand même un problème en France, nous avons encore cette image de sport de riches, sport de vieux, sport pollueur. » Pour luter contre ces clichés, il souhaiterait plus d’ouverture de la part des clubs : « Même les plus privés doivent faire des efforts, c’est important. »L’idéal serait également pour lui que les journalistes s’intéressent un peu plus au golf, afin de mettre en lumière cette discipline : « Les médias ne parlent pas de golf (…) ils doivent se l’approprier et j’espère qu’ils seront obligés de le faire pendant la Ryder Cup. »

Terre Blanche
3100route de Bagnols-en-Forêt
83440 Tourrettes
33(0)4 94 39 90 00
www.terre-blanche.com

Rédaction GSPH24

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