Espagne : Les golfs se défendent, chiffres à l’appui

Alors que l’Espagne connaît une sécheresse persistante et une vague de chaleur précoce, les golfs sont pointés du doigt pour leur consommation d’eau. Certains groupes politiques souhaitent même leur fermeture. Face à la polémique, la filière espagnole, emmenée par l’Association espagnole des terrains de golf (AECG) se défend en invoquant plusieurs chiffres.

C’est la crise en Espagne. Le pays connaît une sécheresse persistante et une vague de chaleur précoce et se retrouve déjà limité en eau. Pour la première fois depuis 1995, les réserves en eau sont déjà à moins de 50 % de leur capacité. La faute à un mois d’avril qui a été anormalement sec, tout comme l’hiver. Parmi les régions les plus touchées, l’Andalousie et la Catalogne sont déjà soumises à des restrictions depuis fin février. Les pouvoirs publics tentent de trouver des solutions pour économiser la ressource en eau, et très vite la question des golfs est mise sur la table. Jugé comme une activité non essentielle, certains estiment que le golf pourrait être sacrifié en cas d’urgence. C’est notamment le cas du groupe parlementaire Adelante Andalucia.

En Espagne, « c’est un mythe de dire que le golf enlève l’eau aux autres consommateurs »

Face à cette situation, les dirigeants des golfs espagnols membres de l’AECG (associations espagnole des terrains de golf) se sont réunis au golf de Santa-Cruz de Tenerife à l’occasion de la quatrième réunion d’affaires de l’association. L’occasion de rappeler l’importance économique du golf en Espagne, et d’avancer quelques chiffres en termes de gestion de l’eau.

• 80 % des golfs en Andalousie utilisent de l’eau impropre à la consommation
• 35 hectomètres cubes : c’est le besoin en eau, selon l’AECG, des parcours de golf en Andalousie
• 3500 hectares : la surface occupée par les golfs andalous
• 1 % du PIB de l’Andalousie est généré par le golf
• 52 000 emplois directs, indirects et induits sont générés grâce au golf
• 57 % des golfs espagnols utilisent de l’eau récupérée (100 % aux Îles Baléares)

Enfin, les directeurs de golf ont souligné le fait que de nombreux golfs ont lancé des audits dans le but d’améliorer leur irrigation et la rendre plus durable en limitant la surface à irriguer, les temps d’arrosage ou en optimisant le choix variétal par exemple.