Arabie Saoudite : Le Riyad Golf Club veut s’inspirer de l’Espagne

Le Riyad Golf Club a fait confiance à Javier Ferran pour hausser la qualité de son parcours. Ce dernier veut s’inspirer de l’Espagne au niveau de la gestion de l’eau. 

Ces dernières années, l’Arabie Saoudite fait parler d’elle dans le monde du golf. La création du nouveau circuit « LIV Golf », véritable pion d’une politique d’investissements sportive agressive, destiné à concurrencer l’historique PGA Tour américain, en est bien la preuve. Si finalement les deux circuits ont fusionné, cette initiative témoigne d’une volonté saoudienne de compter dans le monde du golf. Et cela passe nécessairement par la qualité des parcours du pays de la péninsule arabique.

Ce n’est un secret pour personne, les conditions climatiques de l’Arabie Saoudite ne sont pas les plus propices à la croissance du gazon. Et donc à l’entretien des parcours de golf. En particulier le Riyadh Golf Club, situé dans la capitale du pays, aux portes du désert d’Arabie, l’un des endroits les plus inhospitaliers du monde.

Ce golf a été créé en 1990. L’année dernière, les dirigeants du golf ont décidé de faire confiance à l’Espagnol Javier Ferran et lui ont confié un projet d’envergure destiné à faire de ce golf le centre du tourisme de la péninsule arabique. Le nouveau responsable de l’agronomie a été choisi par Saudi Golf pour améliorer le parcours de Riyadh. Il bénéficie d’une solide expérience avec des postes de superintendant assistant à Cadix et à Dubaï, de superintendant au Mexique, et plus récemment de directeur de l’agronomie au Prestige Golfshire Club en Inde durant plus de 3 ans. Il compte notamment s’appuyer sur ce qui se fait de mieux en Espagne.

Un projet gourmand en eau

« Ce type de projet demande beaucoup d’eau, beaucoup de travail et d’avoir une belle équipe derrière. Mon travail consiste à entretenir les terrains de golf existants et à collaborer avec de nouveaux projets à venir. Ici, l’industrie du golf ne fait que commencer, elle va très vite et dans la bonne direction, et c’est essentiellement notre travail », explique-t-il à Golf Industria. Avec les moyens conséquents que nous connaissons, l’Arabie Saoudite est prête à investir.

Mais dans un monde où la conscience écologique est de plus en plus présente, comment peut-on concilier cette nécessité d’irriguer et cette volonté de rester respectueux de l’environnement ? Javier Ferran, conscient qu’il reste encore beaucoup de points à améliorer, espère se calquer sur ce qui a fonctionné en Espagne. « En Espagne, et surtout en Andalousie, nous avons été pionniers dans la réutilisation de l’eau régénérée qui était gaspillée et allait dictement souiller les mers, en la valorisant et en la recyclant pour l’irrigation des parcours de golf. Grâce à cela, l’industrie du tourisme de golf en Espagne s’est considérablement développée. Cet exemple et cette technologie, accrus et améliorés, seront créés ici », ajoute Ferran. Au golf de Riyad, l’eau est actuellement issue d’un forage d’1 à 2 km de profondeur. L’objectif est d’atteindre 100 % d’eau issue de la REUT.