Belgique : un nouveau parcours de golf misant sur le zéro phyto

Publié le 2 juin 2022 à 05h00

Catégorie : Actualités

Situé au coeur du Château du Bois d’Arlon, le projet de création d’un Golf and Resort s’étendra sur plus de 220 hectares. Les travaux arrivent dans leur phase finale et l’ouverture des deux parcours est prévue pour l’été 2023. Le projet s’articule autour d’un entretien de haut niveau et en zéro phyto.

Le projet du Bois d’Arlon est la création d’unGolf and Resort sur un espace de plus de 220 hectares. Les travaux sont réalisés avecOlivier Boulard, le directeur technique du projet, et Gaëtan Lits, le nouveau greenkeeper en chef. Ils ont débuté il y a tout juste un an, en juin 2021, sous la houlette des bureaux d’architecture A.3 Architecture (Arlon) et Alinea ter (Habay). Ils travaillent en étroite collaborationavec d’autres intervenants spécialisés qui ont participé à l’élaboration du projet comme l’architecte des parcours de golf français Stuart Hallett.La livraison et l’inauguration sont prévues pour l’été prochain.

Deux parcours en zéro phyto

Le golf d’Arlon disposera de deux parcours, le Parkland de 9 trous et le Heathland de 18 trous avec un practice de 32 postes. Gaëtan Lits, le nouveau greenkeeper en chef, assurera un entretien de haute qualité et en zéro phyto.

« Comme nous partons de zéro en ce qui concerne l’aménagement, c’est véritablement un grand atout en ce qui concerne le zéro phyto. Nous avons en effet l’opportunité de choisir les mélanges les mieux adaptés pour les greens ou les fairways par exemple, sans devoir tenir compte d’un précédent qui est en place depuis un certain temps. De plus, et comme le terrain est encore dans sa phase de construction, cela me permet de voir tous les jours l’envers du décor. De ce fait, je bénéficie d’une connaissance plus approfondie du terrain, et cela va certainement faciliter les choses lorsqu’il faudra intervenir vite et prendre la meilleure décision pour le gazon en place« , explique-t-il à nos confrères deGreenkeepersBelgium.

Un nouveau projet qui emballe donc le greenkeeper en chef qui se réjouit d’avoir déjà choisi les matériels qu’il va utiliser.

« Un certain nombre d’autres aspects ont également déjà été validés, comme celui des graminées ou des apports d’engrais organiques. Par ailleurs, nous voulons robotiser deux des trois tondeuses de fairways afin de faciliter le travail. La troisième sera conduite manuellement afin de pouvoir finaliser les détails sur le terrain. Les premiers semis ont été réalisés mi-avril, et dès que le gazon va commencer à pousser, il sera nécessaire de l’entretenir correctement en vue de l’ouverture en 2023. »

Un projet écologique

Au sein du domaine de 220 hectares, le parcours de golf en lui-même n’occupera qu’environ 25 % de la superficie totale. Pour RS Properties, la société propriétaire du site, le respect de la biodiversité, avec sa faune et sa flore locales, est primordial. La société veille à ce que cette biodiversité locale ne soit pas impactée négativement par l’aménagement du terrain comme l’explique Olivier Boulard, le directeur technique du projet :

« Cette volonté de préserver l’environnement s’exprime bien entendu par le zéro phyto mais également par une série d’initiatives de diminution des ressources extérieures. Le golf sera autonome en eau, mais nous prévoyons également d’installer des panneaux photovoltaïques, de même qu’un dispositif de cogénération à l’hôtel. Sur le terrain même, nous allons replanter pas moins de 30.000 arbres à terme. Jusqu’à présent, 14.000 arbres ont déjà été replantés »

Un parcours autonome en eau avec une station d’épuration

Le propriétaire a également souhaité être autonome en eau lors de la création du projet. Toutes les eaux de pluie du domaine sont collectées dans plusieurs réserves d’eau d’une capacité totale de 120 000 m³.

« Nous avons mis en place un système quasi-circulaire, qui nous permet d’être autonome en eau sans avoir réalisé de forage sur le terrain. De plus, la station d’épuration que nous allons installer à côté du nouvel hôtel va nous permettre de réutiliser les eaux ‘usées’ pour l’arrosage, ce qui renforce encore notre autonomie« , conclue Olivier Boulard

Début octobre, les greenkeepers seront invités à venir découvrir le parcours. Le site internet des greenkeepers belgesdonnera plus d’informations au fur et à mesure.

Lucas Sanseverino

Source :www.greenkeepersbelgium.be

Rédaction GSPH24

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