Arrosage : Le Stade Toulousain adopte la gestion centralisée

L’intendant du Club utilise depuis près de deux ans une GTC lui permettant de contrôler à distance l’arrosage du terrain d’entraînement.

Depuis deux ans maintenant, le Stade Toulousain a recours à une gestion technique centralisée (GTC) visant à gérer de manière à la fois plus fine et plus réactive l’arrosage du terrain d’entraînement des professionnels, attenant au stade Ernest-Wallon. Au même titre qu’un troisième terrain (en synthétique), le terrain d’entraînement du Stade Toulousain bénéficie en effet d’un programmateur appartenant à la série ESP-LX de Rainbird (également fournisseur de l’ensemble des arroseurs du complexe Ernest Wallon), qui a pu être connecté a posteriori au système de gestion centralisée « IQ » de Rainbird, moyennant l’adjonction d’une cartouche wifi.

Le verdict après un an et demi d’utilisation ne laisse aucune place à l’ambiguïté : « Je ne suis vraiment pas déçu du produit, confirme Matthieu Bellia, intendant du Stade Toulousain. S’il pleut des trombes d’eau alors que ce n’était pas prévu, je peux couper les arroseurs de chez moi, je n’ai pas besoin de venir sur le site. C’est un atout énorme ! ». Dans le même registre, le contrôle à distance du système d’arrosage dispense l’intendant et ses assistants d’allers et retours chronophages et parfois fastidieux : plus besoin de régler manuellement le programmateur pour assurer un simple arrosage d’appoint ; désormais ces opérations peuvent être effectuées depuis le bureau de l’intendant… ou de n’importe où, sous réserve de disposer d’un terminal ayant accès à internet (téléphone ou tablette). Il suffit alors de se rendre sur le site dédié de Rainbird, qui héberge le logiciel de la GTC, et de s’identifier via son compte (administrateur ou utilisateur selon les cas).

L’autre principal intérêt du système est de calculer automatiquement les temps et la quantité d’arrosage nécessaires par cycle et pour chaque arroseur (sept rampes de cinq arroseurs sur le terrain d’entraînement du Stade Toulousain, tous des modèles Falcon 6504 de Rainbird). Pour ce faire, l’intendant doit simplement renseigner un certain nombre de paramètres : pour chaque d’arroseur, le diamètres des buses, la pression de sortie, l’angle de rotation (180° ou 360°), leur disposition (en carré, en triangle), leur espacement, leurs recouvrements… Le type de sous-sol (argilo-calcaire, sablo-limoneux…) doit également être renseigné.

Le logiciel se base sur les données météo dont il dispose pour calculer l’ETP (évapo-transpiration). Ces données peuvent au choix être directement fournies par le logiciel (via l’activation de la fonction « météo »), ou bien par une station météo in situ. Pour sa part, Matthieur Bellia a opté pour une troisième solution : l’utilisation des données météo récoltées par l’aéroport de Blagnac.

Autre atout de la GTC : l’intendant – qui dispose d’un compte administrateur – a toute discrétion pour ouvrir un certain nombre d’accès au logiciel à des tiers, en générant des comptes utilisateurs aux fonctionnalités restreintes. L’intérêt : permettre par exemple aux entraîneurs de déclencher eux-mêmes un léger arrosage avant une séance. S’il le souhaite, l’intendant peut savoir qui a déclenché le système d’arrosage et quand, sur quelle durée…