Barenbrug : Le laboratoire de Connantre officiellement reconnu par l’interprofession
Publié le 3 août 2023 à 07h00
Catégorie : Actualités
Le laboratoire d’analyse de semence de l’usine Barenbrug France à Connantre a reçu la reconnaissance de la Direction de la Qualité et du Contrôle Officiel de SEMAE. Un aboutissement pour Marine Germain, responsable Laboratoire et Qualité semences, qui va grandement faciliter le processus de contrôle et de commercialisation des productions.
Le mois de juillet rime avec réussite pour le laboratoire de contrôle des semences Barenbrug, situé à l’usine de production de Connantre en Champagne. Ce dernier a acquis la reconnaissance de la Direction de la Qualité et du Contrôle Officiel de SEMAE, ce qui va grandement faciliter le processus de contrôle et de commercialisation des productions comme nous l’explique Marine Germain, responsable Laboratoire et Qualité Semences.
« Nous avons reçu la reconnaissance de l’interprofession SEMAE après un audit organisé par le GEVES (Groupe d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences). Cette reconnaissance indique que nous avons la capacité de réaliser les autocontrôles. Jusqu’alors, c’était le laboratoire du GEVES, situé à Angers, qui les réalisait », nous explique-t-elle.
Au sein de l’usine de production de Connantre, le laboratoire intervient lors de toutes les étapes du processus de fabrication (de la réception des semences brutes en provenance des agriculteurs multiplicateurs jusqu’à leur triage, conditionnement et stockage). Les semences sont prélevées à toutes les étapes suivant des méthodes officielles et ensuite contrôlées par les laborantines, qui s’attardent principalement sur deux critères : la pureté d’espèce et la germination.
Un gain de temps conséquent pour Barenbrug
Barenbrug a voulu avoir son propre laboratoire reconnu afin de gagner en efficacité. L’autocontrôle des semences intervient dès l’échantillonnage. « La reconnaissance englobe la partie d’analyse de dénombrement, l’analyse de pureté spécifique et de germination », explique Marine Germain. L’analyse de dénombrement consiste à compter certaines semences réglementées sur une taille d’échantillon (10 fois plus importantes que la pureté spécifique) comme la folle avoine, le rumex, la cuscute. Il est nécessaire que ces semences ne soient pas ou peu présentes dans l’échantillon. La phase de germination permet de déterminer le pourcentage de germination du lot (ce pourcentage est réglementé et différent selon les espèces). Pour cela, 4 supports chacun constitués de 100 semences sont mis en chambres de germination. Les plantules sont ensuite relevées pour déterminer le pourcentage de germination.
« Cette reconnaissance va être un gain de temps, un gain d’argent, un gain de flexibilité et d’adaptabilité. Si jamais nous rencontrons des soucis sur un lot, nous le savons directement et nous pouvons agir en conséquence pour le retrier par exemple. Les délais étaient vraiment conséquents lorsque le GEVES réalisaient les analyses. Un mois et demi s’écoulait entre le départ de l’échantillon de Connantre et les résultats. Dorénavant le délai n’est plus que de trois semaines. » En résumé, le laboratoire est désormais plus autonome quant aux contrôles de ses lots et peut rectifier le tir plus rapidement en cas de défauts.
En quoi consiste l’audit ?
Cette reconnaissance est décernée après la visite de deux personnes du GEVES qui sont chargées d’observer les installations et le matériel de contrôle, la méthode d’échantillonnage, les méthodes d’analyse de pureté et de germination, mais également toute la documentation du laboratoire, afin de constater si le laboratoire respecte le référentiel des laboratoires de semences, les règles ISTA (International Seed Testing Association).
En graminées, 7 ou 8 laboratoires ont cette reconnaissance en France selon Marine Germain. Au-delà de l’aspect pratique, cette reconnaissance représente un véritable aboutissement pour Marine Germain. La responsable Laboratoire et Qualité semence a supervisé le projet dès son Master. « A la base, la reconnaissance du laboratoire était un projet d’étude pour mon mémoire afin de devenir ingénieure. Ce n’est qu’au bout de 3 ans chez Barenbrug que j’ai pu finaliser ce projet conséquent », conclut-elle. C’est notamment elle qui a supervisé les travaux du laboratoire, nécessaire pour être reconnu. A ce titre, l’effectif du laboratoire a dû être doublé avec l’arrivée de Marine Guenou, technicienne laboratoire.