« Du gazon professionnel, pour les amateurs comme les pros ! »

Publié le 27 février 2017 à 13h31

Catégorie : Actualités

Fêtant en 2017 ses trente ans au Golf de Saint-Germain-en-Laye, Jean-Marc Legrand nous donne un aperçu de son travail au quotidien, placé sous le signe de la rigueur, pour le plus grand bonheur des amateurs.

Pour commencer, depuis quand êtes-vous à la tête du Golf de Saint-Germain ?
Depuis 1987 (trente ans tout juste ! ndlr), date à laquelle j’y suis arrivé. Le directeur (Jean Pierre Desbrosses) m’a recruté alors que j’étais l’adjoint de l’intendant du golf de Saint-Cloud. Je fus le premier intendant français à prendre la suite des intendants anglais (le golf de Saint-germain existe depuis 1922) !

De combien de membres votre équipe est-elle constituée ? Comment s’organise votre travail ?
Nous sommes treize au total, dont une personne pour le practice, un mécanicien à plein temps et deux contrats de professionnalisation, qui suivent leur cursus au CFPPA de Dunkerque : l’un fait les études d’intendant (niveau BTS pour accéder à la formation), l’autre de jardinier (BEP- BAC pro). Selon moi, il est important de concourir à la formation des jeunes.
Côté matériel, nous avons trois tondeuses pour les fairways, 4 pour les greens, une pour les départs, une pour le pré-rough, et des tondeuses rotatives pour les rough. On fait en sorte que les jardiniers sachent tout faire. Sauf pour les traitements « phyto » : en plus de mon adjoint et moi-même, nous comptons six utilisateurs certifiés.

Qu’en est-il de votre rôle en tant qu’intendant?
C’est notamment un travail d’observation (que nous partageons avec mon adjoint). Nous traitons en préventif, essentiellement sur les greens, avec des fongicides. Le but du jeu est de limiter le recours aux produits « phytos », ce qui n’est pas chose aisée sur un green, qui est tondu à 3 mm tous les jours. La moindre tache (fusariose, dollar spot…) peut gêner la roule de la balle.

Vous avez des « trucs » ?
Il faut aérer le plus possible les parcours et amener de la lumière. On élague énormément -le golf se situe en lisière de forêt de Saint-Germain-en-Laye, ndlr -, parfois on coupe les arbres. Il faut trouver un équilibre entre le gazon, cultivé de manière intensive, et la forêt en perpétuelle extension.

Comment préparez-vous la pelouse lors de grandes compétitions ?
Pour un championnat, de France ou d’Europe , beaucoup de léger sablage (top dressing)avant la compétition, pendant les greens sont tondus et roulés deux à quatre fois par jour, entre 2,8 et 3,5 mm, les départs et les fairways sont tondus tous les jours. Une bonne surface de jeu doit être ferme et sèche.

Quelles compétitions du calendrier accueillez-vous ?
Nous avons reçu des Open de France jusqu’en 1986 pour les hommes, et pour les dames en 1994. Désormais nous accueillons toutes les compétitions de niveau amateur, dont les championnats de France.

Vous n’accueillez plus que des compétitions amateur ? Notre site s’appelle « Gazons de Sport Pro » !
Ah, mais en golf, c’est l’entretien qui est de niveau professionnel ! En football une enceinte comme le Parc des Princes est exclusivement réservée au Pros. Tandis qu’au Golf National (à Saint-Quentin-en-Yvelines, en région Île-de-France, ndlr), tout le monde peut jouer. En golf, nous faisons du gazon professionnel pour les amateurs et les pro !

Pour finir, quel est votre regard sur l’état de la pratique du golf en France ?
La pratique du Golf a connu une véritable explosion au début des années 90, à la faveur d’un essor de la classe moyenne… Cet engouement a été fortement accompagné par la FFG (fédération Française de Golf). Le nombre de licenciés est stable, mais nous espérons que la Ryder cup en 2018 suscitera un engouement supplémentaire. Ce sera la première fois que la France accueillera l’évènement. Les représentants du Golf National (où se tiendra la compétition) ont la pression, mais bénéficieront également des moyens de la FFG.

Rédaction GSPH24

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