En Suisse, les golfs cherchent une alternative aux pesticides
Publié le 10 septembre 2024 à 07h00
Catégorie : Actualités
Également impactée par un durcissement de la réglementation concernant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, la fédération suisse de golf (Swiss Golf) tente de trouver des alternatives et mène un projet de recherche en partenariat avec l’Association Francophone Belge de Golf (AFGolf), soutenu par le R&A.
La recherche d’alternatives aux produits phytosanitaires sur les golfs et les pelouses sportives est un combat européen. Plusieurs associations mènent des recherches pour trouver des options en vue du zéro phyto. En Suisse, la fédération de golf Swiss Golf mène un projet de recherche sur le Dollar Spot en partenariat avec l’Association Francophone Belge de Golf (AFGolf), et soutenu par le R&A.
Depuis mars et avril 2023, 8 golfs de Suisse et de Belgique ont mis à disposition des parcelles de recherche au projet. Durant toute une saison de golf, d’avril à octobre, diverses méthodes alternatives pour lutter contre le Dollar Spot ont été testées. « Nous avons constaté des changements importants dans la dynamique des maladies, dont certains sont imputables au changement climatique, y compris de nouvelles zones géographiques qui n’avaient jamais été touchées par des plaques de dollar sport auparavant », a confié à Swiss Golf Valentine Godin, coordinatrice du projet. Les greenkeepers sont désormais constamment en alerte car le spectre de propagation de la maladie est plus large.
Lors des 27 semaines de recherche, 4293 observations ont été réalisées sur des parcelles tests de 384 m². En comparant les données, les chercheurs du projet ont identifié 9 composés sur 17 montrant une certaine réduction de la maladie par rapport aux parcelles témoins.
Les recherches vont se poursuivre en 2024 sur 6 sites en Suisse et en Belgique. « L’accent est mis sur la fertilisation de précision et sur des recherches plus approfondies sur l’influence de la structure du sol et de l’activité microbienne du sol sur la résistance des graminées au Dollar spot », ajoute Valentine Godin.