Face à la pyriculariose, Parcs & Sports mise sur Poa pratensis et le Bermuda dans le Sud

Publié le 11 octobre 2024 à 09h30

Catégorie : Pratiques

L’été 2024 a été une nouvelle fois marqué par la prolifération de la pyriculariose sur des pelouses professionnelles françaises. Pour l’instant sans solution face à cette maladie, les gestionnaires de pelouse tentent de s’adapter et activent pour cela le levier variétal en utilisant des graminées plus résistantes au pathogène l’été comme le paturin des prés (Poa pratensis) ou le Bermuda. La stratégie menée par Parcs & Sports dans différents stades et centres d’entrainement se montre efficace.

Chaque été, c’est la même chanson, ou presque. La reprise de la Ligue 1 est marquée par la mauvaise qualité de certaines pelouses, souvent situées au Sud de la France. Alors que les jardiniers sont pointés du doigt, le principal coupable se nomme Pyricularia oryzae, un agent pathogène au cœur de la pyriculariose (Gray Leaf Spot), une maladie des gazons face à laquelle les jardiniers n’ont pas de remède.

Pour rappel, la pyriculariose est une maladie qui attaque les plantes et cause des lésions foliaires blanchâtres qui diminuent l’activité photosynthétique de la plante. Comme l’expliquait Didier Tharreau (CIRAD) lors de sa conférence sur la pyriculariose à l’occasion des 48h du Gazon Sport Pro 2023, il est assez difficile de dater les premières épidémies sur gazon en France. Le problème est récent, la maladie a été mentionnée pour la première fois en France en 2015 sans vraiment de démonstration convaincante publiée. 

Pour lutter, des méthodes curatives existent, mais elles sont basées sur des produits fongiques qui seront interdits dès 2025. De plus, l’agent pathogène Pyricularia oryzae a muté et les traitements à base de strobilurines s’avèrent inefficaces. Plusieurs méthodes préventives sont prescrites. Leur efficacité est variable et n’est pas toujours bien démontrée sur le terrain. Dès lors, utiliser la résistance variétale constitue un levier intéressant, surtout dans une optique de se passer des produits phytopharmaceutiques. Et le paturin des prés et le Bermuda présentent généralement un facteur de résistance important à la maladie.

Au sein du groupe Parcs & Sports, le choix a été fait d’utiliser du paturin des prés ou du bermuda sur certaines pelouses professionnelles en périodes de rénovation afin d’éviter la pyriculariose. Cette stratégie se montre efficace avec l’absence d’attaque de pyriculariose, le quasi-arrêt des produits phytopharmaceutiques, et une réduction de la consommation d’eau… Une démarche qui est clairement portée sur le futur et notamment 2025 mais qui nécessite toutefois une certaine adaptation dans les méthodes de travail…

 

Pourquoi Poa pratensis peut-être une solution ?

Poa pratensis ou pâturin des prés est une graminée utilisée depuis de nombreuses années sur les terrains de sport et les parcours de golf, souvent en combinaison avec le Ray-grass. Sa principale caractéristique est sa robustesse en raison de ses rhizomes. Il bénéficie d’un enracinement profond qui le rend résistant à la sécheresse. Il se montre également beaucoup moins sensible à la pyriculariose, et c’est pour cette raison que l’entreprise Parcs & Sports a décidé de baser sa stratégie de rénovation sur cette graminée dans le sud de la France. Cette idée murement réfléchie est fortement inspirée de ce qu’avait mis en place Paul Burgess au centre d’entrainement de Monaco. Baptiste Gouin l’a côtoyé sur les terrains de la Principauté. L’Anglais connaissait très bien la graminée pour l’avoir travaillé au Real Madrid.

« L’idée principale est de contrer la pyriculariose. Nous nous sommes aperçus dans un second temps que cette méthode permettait de faire des économies d’eau et d’utiliser moins de produits phytosanitaires », reconnait Baptiste Gouin, responsable des terrains de sport chez Parcs & Sports. Ainsi, depuis désormais plus d’un an, plusieurs terrains entretenus par l’entreprise sont passés en 100 % paturin des prés lors des rénovations estivales. Pour d’autres, les fenêtres étaient trop courtes ou les moyens insuffisants, mais « si les fenêtres de rénovation le permettent, les terrains en rénovation seront tous convertis », précise le responsable des terrains, convaincu par des tests plus qu’encourageants menés sur différents sites.

 

Des expérimentations réussies à Monaco, Lyon et Grenoble

A Monaco, où tout a commencé avec Paul Burgess, un seul des trois terrains du centre de performance de la Turbie est composé intégralement de pâturin des prés aujourd’hui. C’est celui qui a le mieux résisté à l’été 2024. Les deux terrains en Ray-grass ont connu quelques complications, et toute l’équipe d’entretien a dû « batailler » pour les maintenir au niveau. « Nous avons eu un mois de juin très pluvieux, avec 8 jours d’ensoleillement de moins que l’année précédente. Le Ray-grass a pâti de ce manque d’ensoleillement. Sans transition, nous sommes passés en juillet à un mois très chaud et très humide, les maladies ont explosé, dont la pyriculariose », raconte Martin Gauthier, le Head Groundsman de la Turbie. Dans ce contexte, l’utilité du paturin des prés a sauté aux yeux. « Ça reste une graminée assez grossière avec un système de tallage différent, c’est pour cela que les personnes qui ont l’habitude de travailler avec du Ray-grass ont du mal je pense. Mais en zone méditerranéenne, le pâturin est complètement adapté. De mon avis personnel, il nous faut absolument un ou deux terrains en 100 % paturin des prés en plus. Cela nous permettrait de passer l’été plus sereinement. La pyriculariose est une maladie dans le sol. Si nous semons du Ray-grass chaque année, nous allons entretenir la maladie. Convertir les terrains en Ray-grass en paturin des prés permettrait d’appauvrir les souches de pyriculariose », ajoute-t-il.

Plus au nord, au centre d’entrainement de l’Olympique Lyonnais, le terrain n°1 (stitché) a été semé en 100 % Poa pratensis en avril 2024. Le Head groundsman Aurélien Porte avait pu se faire un avis sur la graminée un an plus tôt, lorsque le terrain honneur en Terrafoot (qui accueille les matchs des féminines et de l’académie) avait été plaqué en 100 % paturin des prés. Deux choix encouragés par un été 2023 qui a été chaotique à Lyon avec plusieurs attaques de pyriculariose. Il faut dire que le climat lyonnais a ses particularités, mises en exergue avec le dérèglement climatique : il peut faire très chaud très longtemps (jusqu’à fin septembre en 2023), de quoi élargir le spectre d’activité de la pyriculariose. Les deux conversions ont été une franche réussite. « J’ai vécu un enfer l’été dernier, cette année c’est bien plus tranquille. L’avenir des rénovations, c’est le pâturin des prés. Je confirme qu’à l’OL, semis et placage en paturin, c’est 0 maladie », lance Aurélien Porte. A quelques mètres, sur le terrain du Groupama Stadium, les 11 matchs en 18 jours du tournoi olympique se sont disputés sur un placage 100 % Poa pratensis qui a tenu toutes ses promesses et a résisté tout au long de la compétition. 

 

Au centre d’entrainement de l’Olympique Lyonnais, le 100 % pâturin des prés donne le sourire à Aurélien Porte (à droite) et Guillaume Barret (à gauche). Le terrain n’a connu aucune maladie durant l’été.

A quelques kilomètres, du côté de Grenoble, la pelouse hybride du Stade des Alpes a été semée en 100 % paturin des prés mi-juin 2024. Même si l’été 2023 a été plutôt clément niveau maladie en Isère, les fantômes de l’été 2022 durant lequel la pelouse en Ray-grass a multiplié les maladies (pyriculariose, pythium, curvularia) restent présents. La rénovation s’est achevée le 21 juin, ce qui a laissé à peine 8 semaines au paturin pour s’implanter avant la reprise de la Ligue 2 le 16 août. En raison de cette courte fenêtre, l’intendant grenoblois Alexandre Corroy a fait un regarnissage en Ray-grass mi-juillet pour assurer une bonne densité pour la Ligue 2. Une stratégie qui s’est avérée payante. « Nous n’avons pas fait de phytos avec le paturin. Il est adapté à notre climat et depuis qu’il est là nous n’avons pas eu de maladie. A l’approche de 2025, c’est une bonne chose », reconnait Alexandre Corroy. Le Stade des Alpes a la particularité d’avoir deux clubs résidents : le GF38 et le FC Grenoble, club de Pro D2. Pour un sport comme le rugby, où la pelouse est fortement sollicitée, le paturin des prés offre une robustesse bienvenue. « Lorsqu’il est bien implanté, il a une bonne résistance au piétinement grâce à son enracinement profond. Il forme aussi des rhizomes qui offrent une stabilisation de la couche supérieure », ajoute le Grenoblois.

 

Les défis de l’implantation du paturin des prés

S’il présente de nombreux avantages, le paturin des prés a également quelques inconvénients qu’il est nécessaire de bien appréhender pour les gestionnaires de pelouse sportive. Son délai d’implantation est notamment plus long que celui du Ray-grass, ce qui implique de fermer les terrains plus tôt dans la saison. Cela peut constituer une véritable problématique lorsque l’on connait les calendriers très serrés des rénovations estivales. « Dix semaines, c’est ce qu’il faut au pâturin des prés pour bien s’installer. Il faut compter bien 10-15 jours pour qu’un paturin sorte de terre », explique Aurélien Porte, quand la germination d’un Ray-grass se fait en 5-10 jours. Tous les groundsmen n’ont malheureusement pas autant de temps l’été. Le cas du Stade des Alpes évoqué plus haut montre qu’il est toutefois possible de s’en sortir dans des fenêtres plus courtes.

Idem à Bayonne, où Antoine Huet a bénéficié d’une fenêtre extrêmement courte pour passer en 100 % paturin des prés : le semis a eu lieu le 10 juillet pour une livraison le 6 septembre, soit seulement 8 semaines. « Avec ce délai court, certaines zones avaient des manques, j’ai dû compenser en semant un peu de Ray-grass », détaille le Head Groundsman du Stade Jean Dauger. S’il se montre totalement satisfait par la graminée en été, Poa pratensis ne résout toutefois pas son problème d’ombre-portée de la tribune. Cette ombre-portée freine la croissance racinaire du paturin. Malgré une très bonne densité, cette zone a été la plus accidentée lors du premier match à domicile. Elle nécessite une gestion différenciée et une attention mécanique.

Aussi bien à Grenoble qu’à Bayonne, le Ray-grass a été utilisé dès l’été en « assistance » du paturin des prés en raison de périodes trop courtes pour sa bonne implantation. La complémentarité des deux graminées prend encore plus son sens lorsque l’hiver approche. « Le paturin des prés a du mal a toléré les températures hivernales. Il faut donc semer du Ray-grass dès octobre pour passer un hiver tranquille », explique Baptiste Gouin. En fonction des températures, le paturin des prés peut rentrer en dormance. Sur le littoral sud, les températures restent douces l’hiver, mais c’est suffisant pour ralentir ou stopper l’activité du paturin. A Monaco par exemple, dès septembre il faut travailler le terrain, l’ouvrir pour laisser de la place au Ray-grass. « L’année dernière, le paturin avait bien tenu l’hiver, même s’il est moins productif. Les conditions climatiques à Bayonne sont favorables : je n’ai eu que trois ou quatre gelées », détaille Antoine Huet, qui a commencé à semer en Ray-grass début septembre. En fonction de l’évolution du paturin, il fera des regarnissages localisés, notamment sur le couloir ombragé.

La pelouse du Stade Jean Dauger de Bayonne au 30 août 2024.

Romain Loisel, Head groundsman au Stade Coubertin de Cannes, s’est quant à lui presque totalement passé du Ray-grass. « J’ai réussi à garder le pâturin toute l’année. Ce n’est pas une équipe professionnelle donc c’était plus facile à gérer. Nous sommes clairement dans une région qui s’apprête au paturin des prés », précise-t-il. Plus au Nord, à Lyon et Grenoble, la graminée peut virer au jaune en raison des températures hivernales beaucoup plus basse. Pour l’éviter, Aurélien Porte compte semer dès octobre du Ray-grass italien, capable de germer à basse température (3-4°C).

Plaquée en paturin des prés, la pelouse hybride du Stade de Coubertin de Cannes s’est très bien portée cet été pour sa deuxième saison.

Le Bermuda comme alternative à Nice et Monaco

La paturin des prés n’est pas la seule graminée qui peut se montrer adaptée aux rénovations dans le Sud de la France. En effet, le Bermuda, graminée en C4, se montre aussi utile à Monaco et Nice.

« L’été, nous utilisons essentiellement du Bermuda. Nous utilisons le paturin des prés uniquement en cas de placage », indique Thibault Burkel, Head Groundsman du Stade Louis II à Monaco. Franck Nicolas, le Pitch Manager de l’AS Monaco, avait pris cette décision pour redresser l’état de la pelouse monégasque, souvent critiquée. A ses côtés, Thibault Burkel, arrivé à Monaco il y a 9 ans, a appris a travaillé avec cette graminée qui adore la chaleur. « Les années ne sont jamais pareilles avec le Bermuda. Tout dépend du climat, de la météo, des événements qu’il y a. Il n’y a pas de routine avec cette graminée », prévient-il. L’équipe monégasque a même testé une implantation aux « poquets » (implantation de plants de Bermuda de 2 mois de croissance) en repiquage. Plus de 200 000 plants de Bermuda ont été plantés à la main, ce qui permet de gagner du temps sur un semis. Mais les contraintes liées à la main d’œuvre (plus de 50 personnes nécessaires) sont énormes et ce travail est fastidieux. « A Monaco, le Bermuda est la meilleure solution au vu de la disposition du stade », ajoute-t-il. Trente centimètres sous le terrain monégasque se trouve une dalle en béton, qui forme une étuve l’été. Le Bermuda a la capacité de s’implanter dans tout type de substrat sans grande difficulté.

C’est en grande partie pour cette raison qu’au Stade Marcel Volot (anciennement Stade des Arboras), domicile du Stade Niçois (Pro D2), Thomas Favre utilise aussi cette graminée de saison chaude depuis 3 ans et son arrivée à Marcel Volot. Son stade est ancien, le substrat est vieillissant, le système d’irrigation également, tandis que le drainage n’est plus très performant. Les conditions climatiques se prêtent bien à la graminée : le Bermuda aime le soleil et la chaleur, il n’en manque pas à Nice. « Stratégiquement, au vu de l’ancienneté de mon terrain, le paturin des prés n’était pas la meilleure solution », reconnait Thomas Favre, le Head Groundsman du stade. Pour pouvoir l’implanter, il faudrait selon lui pouvoir le semer au mois d’avril-mai. Ce qui a été fait notamment du côté de Lyon. Mais contrairement aux terrains d’entrainements, qui peuvent faire l’objet de rotation pour les rénovations, les terrains d’honneur ne laissent pas cette flexibilité, d’autant plus qu’en avril-mai, la saison de rugby n’est pas terminée.

La graminée en C4 n’a plus trop de secret pour le groundsman qui travaille sur les terrains niçois (avant au centre d’entrainement de l’OGC Nice) depuis plus de 10 ans. Il travaille avec depuis 8 années et a appris que le Bermuda est capable de s’implanter sur tout type de substrat, qu’il résiste à toute maladie cryptogamique et qu’il se porte mieux avec de la chaleur. Pour implanter le bermuda efficacement, il est préférable de partir de 0 et ainsi de scalper complètement le terrain avant le semis. « Je suis en train de changer d’avis concernant l’apport de sable pour cette graminée. Le bermuda doit être peu enfoui dans le sol, elle doit être semée à 0,5 mm, pas plus, pour avoir une bonne germination », détaille Thomas Favre.

Il faut compter 8 semaines à partir de la germination pour avoir un tapis végétal fourni. « Il faut découper régulièrement le bermuda lorsqu’il est bien implanté, avec le verti-cut ou en passant le Vredo à vide, pour stimuler la formation de stolons. Il ne faut pas le laisser dans sa zone de confort », explique le groundsman niçois. Son homologue monégasque, Thibault Burkel, compare le fonctionnement de la graminée à celui du pied de fraise. Ces stolons vont avoir une véritable utilité pour résister au piétinement, ce qui est encore plus précieux pour une pelouse qui accueille des rugbymen. La formation de stolons va elle-même encourager la formation de rhizomes, qui vont encore plus faciliter l’autonomie du bermuda pour les prochaines saisons. Ce travail mécanique sur le bermuda est également important pour empêcher que la graminée ne s’asphyxie elle-même par son propre déploiement.

Lorsque les températures chutent, le bermuda entre en dormance : il jaunit jusqu’à n’avoir plus aucune activité foliaire et prendre un aspect de paille. Il est donc nécessaire de repasser en Ray-grass en fin d’été, et les deux graminées se montrent très complémentaires. En effet, même lorsqu’il est en dormance, l’activité souterraine du bermuda est bénéfique au Ray-grass et lui permet de gagner en résistance au piétinement. « L’enracinement du Ray-grass va se lier aux rhizomes et aux stolons développés par le bermuda plus tôt dans l’année », explique Thomas Favre. « Je n’ai plus du tout de stress l’été avec cette graminée », ajoute-t-il.

Le Stade Marcel Volot au 30 août 2024 pour la reprise de la Pro D2 à Nice.
Le Stade Marcel Volot au 30 août 2024 pour la reprise de la Pro D2 à Nice.

Ailleurs, l’installation du Bermuda a laissé des traces dans le temps. Les stolons formés ont été conservés et viennent « en support » du paturin des prés. Ce maillage naturel renforce la pelouse et offre également une sécurité esthétique lors de la transition du paturin des prés qui peut être difficile en mai avec des conditions intenses (30°C en mai parfois). Les stolons repartent dès qu’ils ont la lumière et la chaleur du soleil. Il peut arriver que le Bermuda comble les zones où le paturin des prés rencontre des difficultés lors des premières grosses chaleurs. Avoir une base de Bermuda avant d’implanter du paturin des prés peut donc être avantageux, mais cela nécessite du temps : il est impossible d’installer en même temps les deux graminées sur le même terrain.

Après scalpage, les stolons du Bermuda sont encore présents avec les fibres synthétiques sur ce terrain du Sud de la France. Une sécurité qui permet d’implanter le paturin des prés sereinement, même en cas de grosses chaleurs en mai.

Qu’il s’agisse du paturin des prés ou du Bermuda, les deux graminées sont de parfaits outils pour les gestionnaires de pelouses sportives du Sud de la France. Si la graminée en C4 semble facilement s’implanter quel que soit le substrat, le terrain et le système d’irrigation (gare toutefois à l’ombre), sa période de dormance est bien plus prononcée que celle de Poa pratensis. L’esthétisme et les sensations des sportifs peuvent également faire débat sur ce type de gazon. Le facteur de résistance aux maladies présent chez les deux graminées aboutit naturellement à une baisse significative de l’utilisation de traitements pharmaceutiques.

Dans un métier où le stress s’accumule en période estivale, les groundsmen semblent s’être acheté une certaine tranquillité avec le paturin des prés ou le bermuda pour certains, et ce n’est pas du luxe ! La stratégie s’avère pour l’instant concluante du côté des différents groundsmen de Parcs & Sports. Bien entendu, celle-ci n’est pas applicable à toute la France. Implanter du paturin des prés ou du Bermuda en Bretagne en été ne semble pas pertinent. Cela souligne simplement qu’adapter son choix de graminée et de variété en fonction de son climat et de son propre terrain s’avère toujours être une stratégie cohérente. Reste désormais à chacun de trouver la graminée qui permettra de passer des étés plus sereins.

Corentin RICHARD

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