Comment la data a changé le métier d’intendant ?

Publié le 15 juin 2018 à 09h45

Catégorie : Pratiques

Aujourd’hui, le mot « data » est sur toutes les bouches, particulièrement ces derniers temps où il a pris une connotation quelque peu négative et inquiétante. Du côté de l’industrie des terrains engazonnés, la data a changé le métier des intendants et amélioré la qualité des gazons.

Pour commencer cet article, il faut tout d’abord s’entendre sur la définition du mot anglais « data », littéralement « donnée » en français. Grâce aux différentes avancées technologiques, il a été possible de récolter de plus en plus d’informations et d’en tirer des conclusions précieuses.

Il y a 15 ans, le secteur a été bouleversé avec l’apparition des premiers outils de luminothérapie mais surtout avec un changement d’approche, autrefois axée uniquement sur le choix desproduits, de nos jours elle est basée sur la surveillance et l’analyse des données.

Aujourd’hui, afin de proposer une surface de jeu optimale, l’intendant se voit obligé de faire des recherches, d’analyser et de s’adapter en fonction des résultats. Pour cela, de nombreux outils existent, cela va de la station météo, qui permet de se préparer en fonction du temps, ainsi que les diverses sondes, qui mesurent la température de la surface, son humidité, l’indice de salinité… La plupart des modèles récents de ces machines est aujourd’hui « connectée», c’est-à-dire équipéed’une carte WiFi et d’un GPS afin de facilement transmettre les informations qu’elles récoltent.

La data a été bénéfique pour l’amélioration de la qualité des terrains, notamment dans l’analyse du manque de soleil. Les zones d’ombres nécessitant de la lumière supplémentaire sont bien évidemment visibles mais certains espaces ont besoin de plus d’éclairage sans que cela saute directement aux yeux de l’intendant. Des équipements permettent non seulement de détecter ces parties du terrain mais ils peuvent également calculer exactement le nombre d’heures de lumière dont ils ont besoin, en prenant en compte la qualité de l’air, les prévisions météorologiques et les usages passés et futurs du terrain.

La récolte de data permet également de faire des prévisions concernant les différentes maladies du gazon. Par exemple, il est possible d’anticiper une maladie fongique en analysant les prévisions météo, sachant qu’elle se déclare généralement après un été chaud.

La data ne pourra pas remplacer l’intendant, bien au contraire, puisque celui-ci doit être d’autant plus vigilant aujourd’hui maintenant qu’il a accès à ces informations. La pression est d’autant plus grande, il faut être encore plus précis, prendre plus de décisions risquées, anticiper et planifier toujours plus d’entretien.

Source : Turf Matters

Rédaction GSPH24

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