[Green Golf Convention 9/10] « Faire de l'interdiction des phytos une opportunité »
Publié le 15 mars 2019 à 17h56
Catégorie : Pratiques
Frédéric Cahay, intendant en chef du golf de Naxhelet, nous fait part des difficultés auxquelles les greenkeepers wallons font face depuis l’interdiction des produits phytosanitaires. Venu à la GGC pour recueillir le maximum d’informations et rencontrer ses homologues français, il estime que la nouvelle réglementation, bien que difficile à appliquer, peut permettre aux greenkeepers wallons d’innover.
Du fait de la réglementation régnant en Wallonie, le golf de Naxhelet est passé au « zéro phyto » depuis juin 2018. Une réglementation qui ne concerne pas les Flandres, et qui s’avère «problématique sur beaucoup de golfs belges », reconnaît Frédéric Cahay, intendant en chef du golf de Naxhelet. Un golf relativement récent, moins boisé donc moins confiné, qui a pu négocier le changement de réglementation de manière un peu moins difficile que des golfs plus anciens. «Nous continuons toutefois d’utiliser des herbicides sélectifs, mais pas de fongicides ni autre produit phytosanitaire, nous avons un sol vivant, luttant par antagonisme », ajoute-t-il.
Pour Frédéric Cahay, la GGC était l’occasion de venir à la rencontre de ses homologues français et de recueillir des informations, notamment sur les biostimulants. Tout en regrettant que la réglementation wallonne se soit faite sans concertation ni feuille de route progressive. Étant également administrateur de la GAB (l’association des greenkeepers belges), Frédéric Cahay est venu en quête d’informations et de contacts pour ses confrères, afin de « se défendre contre des décisions politiques contre-productives »
De fait, les greenkeepers wallons, poussés dans leurs retranchements, peuvent être amenés à utiliser des méthodes de travail alternatives, innovantes, voire « insolites» (comme c’est le cas pour Frédéric Cahay, qui en parle en fin de vidéo). « Faisons de cette interdiction – des produits phytosanitaires – une opportunité », pour qu’à terme, les greenkeepers wallons soient à l’avant-garde européenne d’une gestion des parcours de golf à la fois performante et conforme à la réglementation.