Hippodrome de la Côte d’Azur : « Repartir de zéro chaque saison »

L’Hippodrome de la Côte d’Azur, situé à Cagnes-sur-Mer, reprend sa saison le 2 décembre. La préparation des pistes démarre dès septembre, après un été sans une goutte d’eau donnée au gazon. Une situation qui nécessite de repartir sur une feuille blanche chaque saison, et qui pousse Olivier Cornillon, responsable technique des pistes, à chercher des solutions.

Le début du mois de décembre est chaque année synonyme de rentrée pour l’Hippodrome de la Côte d’Azur. L’enceinte, située à Cagnes-su-Mer, à proximité de Nice, rouvre ses pistes le 2 décembre 2024 et ce jusqu’au 9 mars.

Pour que tout soit opérationnel pour le meeting d’hiver, Olivier Cornillon, responsable technique des pistes, et se mettent au travail dès le mois de septembre. Chaque saison, ils doivent presque repartir de zéro en raison d’une gestion de l’eau de plus en plus raisonnée.

Les pistes mises au sec tout l’été

La côte d’azur a connu des étés intenses avec des sécheresses en 2022 et 2023. Ces événements ont plus que jamais placé la question de la gestion de l’eau en haut des préoccupations. « Suite aux sécheresses de 2022, 2023, et les restrictions imposées, nous travaillons différemment, en coupant l’arrosage sur les pistes engazonnées sur les mois de juin, juillet, août afin de préserver les ressources en eau et prévenir toute tension hydrologique », confie Olivier Cornillon.

Sans arrosage pendant les trois mois les plus secs de l’année, la piste faiblit et s’assèche. Les stolons de chiendent, présent sous le tapis végétal, résistent, jaunissent et ne végètent plus jusqu’à la reprise de l’arrosage en septembre. « Début septembre, la reprise de l’arrosage est modérée suite à nos semis après un travail de défeutrage et d’aération pour permettre un bon enracinement et une bonne croissance du gazon », poursuit-il.

A la recherche de solutions

Chaque saison, l’équipe de 15 opérateurs en charge de l’entretien des pistes de l’Hippodrome de la Côte d’Azur doit pratiquement repartir de zéro à la sortie de l’été. « En août, nous réalisons de multiples opérations mécaniques sur le sol pour faciliter l’enracinement et le développement racinaire de nos semis que nous débutons en septembre avec une reprise modérée de l’arrosage, explique le responsable technique des pistes. Après notre meeting hivernal, nous effectuons une remise en état des surfaces : nivellement, apport matières organiques, aération. »

L’état de la piste l’été n’est pas dérangeant sportivement étant donné que les pistes en gazon ne sont pas utilisées l’été. En revanche, le jaunissement du couvert végétal reste un problème esthétique, ce qui pousse l’hippodrome à chercher des solutions et à mener des tests avec différentes graminées en prenant en compte la préservation de la ressource en eau. « Plusieurs réflexions sont à l’étude et notamment la récupération des différentes eaux (usées, pluie…) La gestion de l’eau amène forcément des adaptations et des évolutions sur nos méthodes de travail et d’analyses terrain », conclut Olivier Cornillon.

Le chiendent, une invisible nécessité à l’ Hippodrome de la Côte d’Azur