Jean-Claude Cuadrado : "Les intendants rencontrent des problèmes et nous les communiquent, c’est ensuite que nous intervenons avec des produits adaptés…"

Publié le 31 juillet 2019 à 08h56

Catégorie : Pratiques

Rencontré lors de la Green Golf Convention, Jean-Claude Cuadrado, gérant de la société Greensbrush, nous explique comment il répond et s’adapte aux différentes problématiques des intendants. Un métier qu’il juge évolutif en raison d’importants changements…

Rencontré lors de la Green Golf Convention, Jean-Claude Cuadrado, gérant de la société Greensbrush, revient sur sa façon de répondre aux besoins des intendants. Il explique qu’il s’agit d’un métier qui ne cesse d’évoluer en raison des nombreux changements qui impactent les greenkeepers.

En quoi la GGC constitue-t-elle un rendez-vous important pour votre entreprise ?

La GGC possède un avantage unique pour nous les fournisseurs, il s’agit du seul événement où se réunissent un nombre important de greenkeppers originaires de différents endroits de la France. C’est l’occasion pour nous de montrer que l’on existe et d’exposer les nouveautés.

Comment évaluez-vous les besoins des intendants ?

Les intendants rencontrent des problèmes qu’ils identifient et nous les communiquent. Ensuite,nous intervenons en proposant des produits dont la technicité va permettrade les résoudre.

Fournissez-vous d’autres sports professionnels? Identifiez-vousdes différences majeures d’une discipline à l’autre ?

Nous travaillons également avec les terrains de sports engazonnés de football et de rugby par exemple. Récemment, nous avons travaillé à Clairfontaine, à Gerland, à l’U-Arena ou encore au Camp Nou.

D’une discipline à l’autre, l’entretien d’une surface engazonnée est effectivement différente. Un terrain de football ou de rugby a des contraintes différentes avec les efforts, les chocs et les piétinements qui n’existent pas au golf. La tonte des terrains de rugby et de football sont très différentes de la tonte d’un parcours de golf. Notre matériel est donc destiné à tout type de surfaces engazonnées mais on l’adapte en fonction de la discipline et de ses besoins.

Face aux différents changements (réglementationdes produits phytos, des règles du golf, etc.), est ce qu’il y a de nouveaux comportements d’intendants qui émergent ? Quelles évolutions notoires pouvez-vous constater au quotidien dans les pratiques des intendants dans l’entretien d’un golf ?

Il y a effectivement de nouveaux comportements qui émergent, les intendants sont conscients du phénomène lié au changement climatique et cela pose d’importants problèmes surtout au niveau financier avec la gestion de l’eau et de l’utilisation de certains produits.

Quelles sont les nouveautés éventuelles pour 2019 et quel produits phares présentez-vous à l’occasion de la GGC ?

Nous proposons par exemple un support pour râteau concernant l’entretien des bunkers qui permet de suspendre le râteau sur une seule tige. Cette suspension d’une hauteur de 30 CM permet au râteau de ne pas gêner la balle lorsque les joueurs jouent au golf et que la balle roule par exemple.

Un mini Spyker a main qui est utilisé pour les zones de dry patch sur le green rendant le travail manuel et donc évite d’utiliser de gros moyens techniques pour un travail minutieux.

Nous avons également une traine de lissage, utilisée à la base sur les terrains synthétiques, que nous avons essayé sur gazon et nous avons obtenu de bons résultats. Cet outil permet de décompacter les granulats qui se compactent sur la pelouse d’un terrain naturel engazonné mais permet également de le défeutrer. A la différence d’un scarificateur, la traine permet d’enlever uniquement la matière morte : le feutre.

Nous exposons un système de recyclage des eaux destiné à l’usage de tondeuse (fabrication française). Ce système fonctionne de la façon suivante, une fois que le déchet est enlevé, l’eau est filtrée dans un séparateur d’hydrocarbure qui supprime les impuretés rendant une eau sortante parfaite. L’eau va ensuite dans une cuve de réserve de 5000 litres oùil y a des bactéries et un oxygénateur avec un circuit fermé pour nettoyer la tondeuse. Ce système permet d’être dans la légalité environnementale et faire des économies d’eau sans rejet dans la nature.

En quoi ces nouveaux produits peuvent-ils contribuer à accompagner les évolutions du métier de greenkeeper ?

Comme je le disais précédemment, les greenkeepers nous apprennent des choses, ils sont demandeurs et nous répondons à leurs désirs et à leurs besoins lorsqu’ils identifient des problèmes. Il y a un échange et une écoute très importante. Nos produits permettent d’augmenter leur productivité et d’améliorer la qualité de leurs infrastructures et de leurs conditions de travail. La Green Golf Convention permet d’entendre les intendants et d’écouter leurs nouvelles problématiques.

Par exemple, notre brosse à griffes permet d’économiser l’eau d’arrosage car, lorsque l’on l’utilise, elle va dégager le feutre et l’eau va mieux pénétrer. Ceci vanon seulement rendre le travail plus efficace mais va également permettre de réaliser des économies.

redactionateprofield.com (Lucas Sanseverino)

Rédaction GSPH24

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