Le Glyphosate à nouveau jugé cancérigène
Publié le 27 mars 2019 à 07h42
Catégorie : Actualités
Un jury californien a déterminé que le Roundup, herbicide et produit phare de Monsanto, serait à l’origine du cancer d’Edwin Hardeman. Ce septuagénaire a utilisé ce produit à titre domestique pendant près de vingt-cinq ans mais Bayer, qui détient Monsanto, rejette ce verdict.
Depuis fin février, l’affaire « Roundup » continue et un nouvel épisode a surgice mardi19 mars puisqueles jurés d’un tribunal californien ont estimé que l’herbicide développé parMonsanto, racheté parBayer, aurait bel et bien provoqué un cancer chezEdwin Hardeman.
Des preuves scientifiques ont permis de montrer pendant cescinq jours d’examen et de délibération que le désherbant à base de glyphosateaurait provoqué « un lymphome non-hodgkinien » chez le plaignant quiutilisait du Roundup durant vingt-cinq ans pour entrenir sa propriété. Il explique que le produit a étédirectement en contact avec sa peau à plusieurs reprises.Bayer n’est pas d’accord avec ce verdict et à travers un communiqué le groupe«continue de croire que les études confirment que les herbicides à base de glyphosate ne causent pas le cancer.Les produits Roundup et leur ingrédient actif, le glyphosate, sont utilisés avec succès et en toute sécurité depuis plus de quarante ans dans le monde.».
Ce nouveau procès, qui doit durer encore trois à quatre semaines fait écho àcelui, intenté et gagné, par le jardinier Dewayne Johnson, également en Californie. Ce jardinier travaillait pour le service des espaces verts de la commune de Benicia et s’occupait notamment des terrains de sports d’établissements scolaires.
En France, si l’utilisation du glyphosate reste de fait autorisée dans les JEVI (dont font partie les terrains de sport), l’Anses a fait savoir lors du dernier salon de l’agriculture qu’elle allait lancer une étude indépendante pour trancher sur la dangerosité du glyphosate.