Le zéro phyto, un « combat commun »
Publié le 28 février 2020 à 06h00
Catégorie : Pratiques
Retour sur les 48H du Gazon Sport Pro et son débat consacré au « zéro phyto ». Alain Dehaye et Julien Garbino, deux des intervenants de cette table ronde reviennent sur le message qu’ils sont souhaité véhiculer : des solutions seront trouvées, sous réserve d’une mobilisation de l’ensemble de la filière.
« Pas de formule globale, mais un combat commun ». C’est ainsi qu’Alain Dehaye, consultant indépendant, résume le message qu’il a souhaité véhiculer à l’occasion du débat « Zéro phyto : mythe ou réalité ? » organisé lors des dernières 48H du Gazon Sport Pro. Il réfute l’idée de solutions toutes faites, soulignant au contraire les spécificités de chaque terrain de sport engazonné, dans son environnement propre, qui appellent au contraire des solutions individuelles.
En revanche, Alain Dehaye appelle de ses vœux une mobilisation de l’ensemble de la filière, à commencer par les intendants, même les plus compétents, qui doivent se former afin de faire face à ces situations nouvelles et complexes. « Tout cela ne se fera pas du jour au lendemain », concède-t-il toutefois. Il en appelle pour cela au bon sens des professionnels.
Pour Julien Garbino, Responsable du service des espaces verts de la ville d’Agen et co-président de l’Antre (Association nationale pour les terrains de rugby Elite), ce débat sur le zéro phyto est « une chance », l’« opportunité de se professionnaliser plutôt que de prendre [les restrictions sur l’utilisation de produits phytosanitaires] comme une contrainte. Il faut accepter de se tromper pour trouver des solutions, pour que l’ensemble e la filière tende vers le zéro phyto. »
S’ils sont conscients qu’ils auront besoin de temps, les deux témoins se montrent optimistes quant à la capacité des intendants à travailler avec moins de produits phytosanitaires : « On va dans le bon sens, on est sur les bons rails ! »,conclut Alain Dehaye.
Idir Zebboudj