Les vertus de la prophylaxie

Publié le 25 juillet 2018 à 12h57

Catégorie : Pratiques

Maladies saisonnières et réduction de l’emploi de produits phytopharmaceutiques redonnent de l’importance au travail de prévention.

Comme l’évoquait le greenkeeper Raymond Garrouste, le travail mécanique permet à terme de diminuer la consommation de produits phytosanitaires. Les opérations d’aération, de décompactage, de défeutrage participent également au travail de prévention des maladies ; on pourrait même dire que c’est la base et un premier pilier indispensable à tout programme prophylactique.

La gestion des intrants constitue un deuxième pilier : un apport raisonné en azote permet notamment de limiter les foyers infectieux en réduisant les quantités de nutriments disponibles pour les pathogènes.

Dans le prolongement de ce deuxième pilier, on peut y ajouter un troisième: l’emploi couplé de champignons et de biostimulants. Comme le rappelle dans Le Lien Horticole (mai 2018) Adrien Lauberton, conseiller biocontrôle en JEVI chez Koppert, « Trichoderma, champignon antagoniste présent dans la rhizosphère (…), agit par antibiose en inhibant la croissance de l’agent pathogène. Il entre en compétition spatiale avec les champignons pathogènes du sol. » Le champignon cumule entre autres bienfaits les rôles de protecteur du système racinaire avec celui de concurrent des pathogènes sur les ressources nutritives du sous-sol.

L’apport de biostimulants permet de bonifier ces effets bénéfiques, en « [favorisant] l’émergence de nouvelles radicelles, et donc l’augmentation de la surface à coloniser » pour Trichoderma. L’expert rappelle toutefois qu’il s’agit bien d’une stratégie préventive et non curative (le champignon doit en effet occuper la rhizosphère avant sa colonisation par le pathogène), qui implique un suivi régulier, avec des apports d’ « antagonistes » tous les mois. Et de rappeler en guise de conclusion que « sans une bonne prophylaxie, pas de miracle à attendre des biostimulants ».

Source : Le Lien Horticole

Crédit photo : Hervé Cochard

Rédaction GSPH24

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