Megastructures : Le Bernabeu du XXIe siècle

National Geographic et Disney + ont réalisé un reportage sur les grands travaux du stade Santiago Bernabeu. Les plus de 1500 jours de travaux sont racontés en 44 minutes.

Ce fut sans aucun doute le chantier d’une infrastructure sportive le plus long et périlleux de ces dernières années. Le Real Madrid a offert une nouvelle jeunesse à son mythique stade Santiago Bernabeu. La rénovation aura duré 5 ans. Le résultat est immense, à hauteur de l’investissement (plus de 1 milliard d’euros) : une nouvelle structure métallique moderne, des écrans à 360°, un toit rétractable…et surtout : un système de pelouse rétractable conservée sur 6 niveaux souterrains, appelé l’hypogée.

Dans son documentaire « Megastructures : le stade du Real Madrid », National Geographic nous plonge au cœur des rénovations et aborde tous les enjeux du projet et les problématiques rencontrées.

Des problématiques importantes dès le départ

Avant même le début des travaux, il était évident que la mission serait périlleuse. Le stade se trouve au plein cœur de Madrid. Véritable lieu d’histoire, il était important de ne pas trop dénaturer le stade et d’en conserver 70 %, ce qui a rendu les travaux difficiles également.

Pour ce faire, le chantier s’appuie sur une énorme cage métallique (avec deux poutres de 180 m pesant 2000 tonnes chacune) qui protège l’ancienne structure tout en maintenant la nouvelle façade et le nouveau toit. De plus, le Real Madrid souhaitait, en même temps que les travaux, jouer à Bernabeu.

Au cœur de l’hypogée

Le club madrilène a profité du confinement du Covid-19 pour débuter la construction de l’hypogée, l’équipe professionnelle disputant ses matchs au centre d’entrainement. Une excavation majeure a été réalisée sur tout le terrain. « S’il n’y avait pas eu la pandémie, nous n’aurions pas pu concevoir l’hypogée tel qu’on l’a conçu sous la forme qu’on a finalement choisi », indique Jesus J. Mateos, directeur de l’ingénierie et des techniques de construction.

L’hypogée est le nom donné à l’installation de la pelouse en 6 panneaux entreposées sous terre. Cette technologie va permettre au club merengue de faire de son stade un lieu multimodal. « C’est un vrai défi. Personne n’avait jamais fait ça, c’est nous qui avons inventé ce système. Mais il pourrait résoudre les mêmes problèmes dans d’autres stades du monde entier », reconnait le président du Real Madrid, Florentino Pérez.

La pelouse devrait passer en moyenne 300 jours par an dans l’hypogée et ne sortir que les jours de match. Elle doit donc pousser dans un milieu artificiel. Afin de développer sa méthode, le Real Madrid a mis en place un laboratoire d’agronomie au centre d’entrainement du club. Les systèmes d’arrosage, de fertilisation et de luminothérapie ont été faits sur-mesure et sont surveillés par des capteurs. « Nous sommes en mesure de générer des modèles prédictifs de croissance et de ravageurs d’après une série de mesures et d’algorithmes que nous créons et générons de manière à anticiper de possibles problèmes ou erreurs qui pourraient survenir sur ce gazon », explique Raul Naharro, directeur technique du laboratoire d’agronomie. Le système de construction de la pelouse a été dupliqué au centre d’entrainement afin de le tester en conditions réelles d’utilisation.

La fin du documentaire nous montre l’équipe d’entretien de la pelouse, une fois la construction de l’hypogée achevée, en train de faire les finitions du gazon, notamment les bordures de chaque panneau. « Nous ne pouvons pas avoir le moindre millimètre de décalage, tout doit être parfaitement aligné, sans quoi il y aura des interstices ou des chevauchements », affirme José Maria Fernandez, le groundsman du Real Madrid.

Retrouvez l’intégralité du documentaire sur Disney + ou en replay sur Orange.