Plus de 30 % des greenkeepers britanniques cherchent à quitter la profession

Publié le 26 juillet 2022 à 05h00

Catégorie : Actualités

Au début du mois, la British & International Golf Greenkeepers Association (BIGGA) a publié les résultats d’une large enquête menée auprès des greenkeepers du Royaume-Uni. Le fait que plus du tiers des répondants cherchent actuellement un emploi en dehors de la filière golf représente un avertissement sévère pour les gestionnaires de golfs britanniques.

En mai et juin dernier, la British & International Golf Greenkeepers Association (BIGGA) a réalisé un sondage sur les salaires et les conditions de travail des greenkeepers du Royaume-Uni. 1300 golfs y ont répondu (sur un total de 2500 golfs environ), ce qui permet de donner un aperçu assez fiable de l’état d’esprit des greenkeepers britanniques en 2022 et des défis auxquels font face les clubs de golf anglais.

Satisfaction au travail

Bien que 56 % des répondants aient déclaré qu’ils étaient heureux de travailler à l’entretien des parcours, 35 % ont admis qu’ils recherchaient actuellement un emploi en dehors de la filière.

Taille des équipes

En 2019, un parcours de golf de 18 trous comptait en moyenne 5,5 greenkeepers à temps plein et un greenkeeper saisonnier. En 2022, ce nombre est passé à 6,3 avec 1,6 greenkeeper saisonnier. Cette augmentation générale des effectifs peut s’expliquer par le boom de la pratique qui a suivi les fermetures liées au coronavirus au cours des deux dernières années.

Le greenkeeper en chef occupe son poste en moyenne depuis 9 ans et six mois, un chiffre en baisse par rapport aux 12 ans et trois mois de 2019. Cela suggère qu’un grand nombre de personnes ont changé d’emploi ou tout simplement quitté l’univers du golf.

Conditions de travail

Les clubs de golf ont bénéficié d’une augmentation de leurs revenus avec l’augmentation du nombre de joueurs post-COVID. BIGGA a voulu savoir si cet argent avait été investi dans les conditions de travail de l’équipe de greenkeeping. Les résultats ont été surprenants :
• 30 % des clubs ne fournissent pas de bureau aux greenkeepers
• 29 % des clubs ne proposent pas de vestiaires
• 29% des clubs ne fournissent pas de cuisine aux greenkeepers
• 40 % des clubs ne proposent pas de toilettes
• 79% des clubs n’offrent pas de vestiaires et de toilettes non mixtes pour les membres féminins de l’équipe
• 45 % des clubs ne fournissent pas le WIFI dans le local de maintenance

Recrutement

Un sujet de discussion majeur dans la société en ce moment – et en particulier dans le domaine du golf – est le recrutement et la rétention du personnel. Voici les réponses des greenkeepers :
53 % indiquent avoir des postes vacants
83,5 % déclarent avoir du mal à recruter de nouveaux collaborateurs

Salaires

Le Committee for Golf Club Salaries (CGCS), formé en 1997, est un organisme indépendant qui comprend des représentants des syndicats et des associations de membres aux côtés d’experts indépendants. En 2020, le CGCS a lancé un calculateur de salaire en ligne, qui permet aux clubs de golf de fixer les salaires en fonction des niveaux standard de la filière.

En dépit de l’existence de cet outil et de la mise à jour annuelle de ces « directives salariales » par les organes directeurs du golf britannique, plus de 70 % des répondants déclarent que ces « grilles de salaires » n’étaient pas prises en compte par le club de golf lorsqu’il décidait du montant des salaires du personnel.

« Des statistiques assez effrayantes sur les défis qui existent au sein de notre profession »

Jim Croxton, le PDG de BIGGA, a déclaré : « Je suis ravi de pouvoir présenter à l’ensemble de l’industrie du golf des données solides qui mettent à nu des statistiques assez effrayantes sur les défis qui existent au sein de notre profession. Nous nous doutions qu’il y avait des problèmes autour du recrutement et de la rétention du personnel, ainsi que sur les salaires, les conditions de travail et le bien-être du personnel, mais voir noir sur blanc que près de 35 % des greenkeepers recherchent du travail en dehors du golf est vraiment une préoccupation ».

« Mais la question clé est de savoir ce que va faire notre filière de ces informations ? Il est bien connu qu’il existe actuellement un défi dans la société pour recruter et retenir le personnel. Afin de continuer à fonctionner, de nombreux secteurs ont réagi par des augmentations salariales importantes et une amélioration des conditions de travail. Le golf nécessite une approche commune de l’ensemble de la filière pour surmonter les défis posés par cette enquête. »

Les résultats complets de l’enquête sont disponibles sur le site de BIGGA.

Rédaction GSPH24

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