Portrait-robot du golf de demain
Publié le 29 mars 2017 à 14h09
Catégorie : Actualités
Livré par les participants à la dernière Green Golf Convention au Golf de Pont-Royal (Bouches-du-Rhône).
Lors de la dernière convention de l’Agref – qui fêtait ses 50 ans pour l’occasion – en novembre dernier, la centaine de greenkeepers présents se sont prêtés à une séance de brainstorming géant. L’objectif : réfléchir ensemble aux contours de leur métier dans 10 ans. Invités à livrer collectivement leur point de vue, sous la houlette de l’expert en innovation Maximilien Brabec, les greenkeepers ont fait part de leur vision de l’avenir, passée au crible des quatre items suivants :
Que recherchera un golfeur dans dix ans sur un parcours ? Un temps de jeu plus rapide ; moins de bruit ; un green fee moins élevé mais avec toujours plus de services à la clé ; une qualité du terrain identique toute l’année ; des parcours adaptés à son niveau…
Comment les intendants imaginent-ils le golf idéal dans dix ans ? Il proposera des parcours en « trois fois six trous » pour rendre l’expérience du joueur plus immédiate et jouissive ; il nécessitera moins, voire ne nécessitera plus du tout de pesticides ; il bénéficiera de nouvelles variétés de gazons, plus résistantes et moins consommatrices d’eau, faciles d’entretien ; il valorisera des énergies renouvelables ; le budget alloué aux intendants sera adapté en conséquence, notamment pour assurer l’entretien ; le personnel jouira d’une meilleure image auprès de golfeurs un peu plus respectueux de son travail !
Qu’est-ce qui n’aura pas changé pour les intendants? Le montant de leurs budgets, constant dans le meilleur des cas, en baisse dans le pire, les réglementations environnementales, qui continueront à avoir un impact, l’importance de l’irrigation et de la tonte, la gestion des nuisibles et ravageurs… ainsi que les contraintes administratives et le comportement des joueurs (encore!).
Qu’est-ce qui aura changé à coup sûr ? Le climat et, par corollaire, le matériel d’entretien qu’il aura fallu adapter ; la gestion de l’eau ; l’apparition de nouvelles maladies ; les équipements de protection individuels pour les jardiniers ; la législation sur les produits phytosanitaires ; les rythmes de travail (sous réserve d’une refonte de la convention collective des intendants de golfs) ; une polyvalence accrue des jardiniers ; l’exigence des golfeurs (qui devra fatalement être revue à la baisse, du fait de gazons forcément moins verts).
Le point de vue de l’expert
Selon Maximilien Brabec, « l’utilisateur du 21ème siècle a besoin de souplesse, de modularité et supporte de moins en moins la frustration du fait de cette digitalisation de l’économie. » Et de souligner en outre que désormais, les golfs sont en concurrence avec d’autres activités, d’autres loisirs, et que le temps disponible des joueurs n’est pas extensible. Validant le bien-fondé du golf « trois fois six trous », qui favorise le plaisir de jeu immédiat, il estime que les golfs devraient diversifier leurs sources de revenus, à la manière des…stations de sport d’hiver.
Et vous, qu’en pensez-vous ?