[Salonvert 2020] Natuition passe à la pré-industrialisation
Publié le 6 octobre 2020 à 05h00
Catégorie : Pratiques
La start-up rochelaise a présenté le modèle de pré-série de son désherbeur et évoque ses premiers acquéreurs.
Après un premier prototype de sa machine de désherbage baptisée « Violette », présenté lors de l’édition 2019 de Salonvert, Natuition est venu cette année avec un modèle de pré-série, en passe d’être industrialisé (et remportant au passage un Prix de l’innovation). Cyril Roudot, co-fondateur de la startup rochelaise, indique que ce nouveau modèle a déjà trouvé preneur :
« On s’est servi [du prototype] pendant la période de crise sanitaire sur l’ensemble des terrains de la Rochelle. Parallèlement, le modèle de pré-série a fait l’objet de cinq acquisitions, dont trois distributeurs en France, un autre aux Pays-Bas, ainsi que par la ville d’Amsterdam. »
Parmi les améliorations apportées au prototype d’origine, on citera la constitution du châssis, désormais en tout inox, ou encore sa peinture thermolaquée. Mais surtout, l’intelligence artificielle qui régit le fonctionnement du désherbeur a également fait l’objet de nouvelles implémentations, permettant notamment à la machine de ne s’arrêter que lorsqu’une mauvaise herbe est repérée. L’objectif : permettre à la machine de traiter un terrain de football en une journée.
Autre amélioration, l’augmentation de 50% de la performance de la batterie (lithium-fer-phosphate), offrant à Violette une autonomie de l’ordre de cinq heures. Un capteur de proximité lui a été ajouté, par mesure de sécurité.
La machine a été pensée pour être suffisamment légère, de façon à pouvoir être transportable par une seule personne. Avant sa mise en action, l’opérateur doit au préalable cartographier le terrain à l’aide de la balise GPS associée à la machine. Balise qui est ensuite placée au centre du terrain, afin de guider le désherbeur.
Une première levée de fonds par financement participatif avait accompagné le lancement du prototype. Entre-temps, indique Cyril Roudot, l’un des concepteurs de Violette est devenu actionnaire de Natuition. Une nouvelle levée de fonds est en projet en vue de la phase d’industrialisation du modèle de pré-série.
Cette production se veut au maximum « Made in France » (et « open source » pour la partie logicielle), puisque la plupart des pièces seront produites à La Rochelle ; des partenaires au Havre pour la partie carrosserie doivent fournir les éléments de carrosserie. Si l’électronique embarquée viendra essentiellement d’Asie, un autre partenaire strasbourgeois fournira les cartes-mères.
Pour finir, Cyril Roudot annonce pour sa machine un prix public de l’ordre de 30000€.
redaction.gsph24profieldevents.com (Idir Zebboudj)