Simon Valmy revient sur l’entretien de ses 3 golfs

Publié le 20 avril 2022 à 05h14

Catégorie : Pratiques

Simon Valmy, superintendant du Golf Bastide de la Salette (13), du Golf de Servanes (13) et du Golf Sainte Baume (83), revient sur les travaux récents et les opérations spécifiques réalisés sur les trois parcours de golf qu’il entretient avec ses équipes.

Simon Valmy a fait ses classes au Golf de Cannes-Mougin en 1996 avec Raymond Garrouste, actuel superintendent du Golf Club d’Ascona en Suisse. Après un passage en Martinique en 2004 où il a appris beaucoup sur les graminées estivales, il est revenu au Golf de Cannes-Mougin puis a travaillé au Golf de Terre-Blanche où il a réalisé d’importantes opérations comme la conversion au « Bermuda Grass », graminée estivale. Opérations qu’il poursuit aujourd’hui au Golf Bastide de la Salette (13), au Golf de Servanes (13) et au Golf Sainte Baume (83) puisquel’intendant a rejoint Open Golf Group l’année dernière pour entretenir ces trois parcours.

Le travail suit son cours à La Salette

Simon Valmy gère l’entretien du golf Bastide de la Salette, un golf situé sur les hauteurs de Marseille au cœur de 70 hectares de nature provençale, depuis presque un an. Nous l’avions rencontré au lancement des travaux (Dans les coulisses des travaux du Golf Bastide de la Salette). Il nous fait aujourd’hui un retour sur les travaux entrepris.

Son travail de conversion de flore porte déjà ses fruits : « Toutes les graminées plantées l’été dernier se sont très bien développées. Le gazon a très bien résisté malgré les nombreux piétinements des joueurs et l’absence d’arrosage depuis cet hiver. Cela confirme mon choix initial de privilégier le cynodon et la fétuque élevée, deux espèces particulièrement résistantes à la sècheresse. Je vais continuer dans ce sens« , explique l’intendant.

Des interventions lourdes ont également été effectuées pour préparer la saison. «  Hydraparts nous a prêté des Shockwave pour décompacter tous les fairways, une opération qui n’avait jamais été effectuée sur ce parcours. On a fait d’importantes opérations d’élagage pour apporter plus de luminosité au parcours car les arbres faisaient de l’ombre au gazon « , détaille-t-il.

Des travaux ont par ailleurs été réalisés pour remettre en ordre certains trous. Une dernière extension de trou, le trou numéro 13, a été effectuée là où ont été déplacés les départs. Au niveau du système d’arrosage, les arroseurs ont été remis à niveaux. Les chemins qui n’étaient pas en bon état ont été rénovés. Simon Valmy et ses équipes sont en train de finaliser cela et tout sera fini en juillet.

Enfin, depuis qu’ Open Golf Club est devenu « Resonance Golf Collection », la biodiversité occupe une place plus importante dans la gestion : « Nous avons fait appel à un prestataire extérieur qui vient faire des relevés sur les amphibiens. Il intervient aussi sur les deux autres parcours que je gère.

Les membres sont très satisfaits du travail effectué. « On a de bons retours, le golf évolue et tout le monde est content !« , conclut le superintendant.

Changement de paysage à Sainte Baume

Lorsqu’il est arrivé à Saint Baume, un 18 trous situé à Nans-les-Pins, sur la route de Brignoles, le superintendant a identifié trois chantiers prioritaires. Selon lui, il fallait en premier lieu remettre le parcours au top niveau : «  Ce que nous avons fait dès la première année avec des travaux de décompactage et de sablage des fairways ainsi que des aérations de greens. Certains greens avaient en effet une importante retenue d’eau. Le Shockwave nous a permis de corriger celà. » Ces opérations ont porté leurs fruits et le greenkerper est aujourd’hui satisfait du résultat.

Il a également travaillé l’aspect paysager du parcours. D’importants travaux d’élagage ont ainsi été réalisés « pour raisonner la forêt qui s’était développée trop vite et dans tous les sens ». L’élagage a également permis d’apporter plus de lumière sur le parcours et de mettre en valeur des lacs qui étaient recouverts de végétation. Il a fait également changer le sens du parcours à certains endroits pour améliorer la qualité globale de Sainte Baume.« Nous avons voulu donner du sens à tout ça ! », résume-t-il.

Le troisième gros chantier concernera la rénovation des bunkers, qui devrait démarrer dans quelques mois et s’effectuera en deux ou trois phases.

Servanes, son dernier « bébé »

A son arrivée à Servanes en août 2021, l’intendant explique qu’il a trouvé le parcours dans un très mauvais état : « Il y avait un gros problème au niveau de la densité. Il fallait également gérer le paspalum qui avait poussé partout. Lors de l’hiver suivant, nous avons coupé le cycle de pousse du paspalum en faisant de nombreuses opérations mécaniques que l’on a répétées à plusieurs reprises en revenant sur pas mal de zones. On les a ensuite laissé se reposer puis on a fait des verticuts sur les zones envahies par la graminée. Aujourd’hui, on est très satisfait du résultat. Du côté des Alpilles, le côté rocheux du parcours, nous avons mis un mélange extra-sec qui résiste fortement à la chaleur très présente dans ce couloir« .

Des opérations similaires aux autres golf ont été réalisées : « On refait actuellement l’arrosage. Cela se déroule en trois phases et les deux premières ont déjà été réalisées. Les 6 premiers trous ont été faits l’année dernière. Cette année, les deuxième 6 trous ont été terminés. La dernière tranche se fera l’année prochaine après la saison« . Des départs ont également été déplacés.

Côté gazon, Simon Valmy nous confie qu’il n’achète plus de placage et qu’il fait tout par semis. Mais il a une petite astuce : ‘ »J’utilise le terreauORGASYL Plantationavec la graine et, dans les 10 jours qui suivent, j’obtiens une surface de jeu très dense. Cette méthode fonctionne très bien ! »

Simon Valmy nous envoyé une vidéo et des photos (visibles dans la galerie en fin d’article) pour nous détailler les différentes opérations réalisées à Servanes.

Des conditions climatiques spécifiques

Il précise cependant que la gestion de ses trois golfs se doit d’être différente pour s’adapter à leurs conditions climatiques spécifiques : « A Servanes, il n’y a pas eu de gel car il y a eu beaucoup de vent mais il a fait très froid. ANans-les-Pins, il fait très froid mais plus tard dans la saison. Nous avons du gel à -7°C. Quant à Marseille, il a fait jusqu’à -3°C mais en moyenne il fait -2°C. » Pour faire face à ces différences, il met en place une conversion de flore spécifique à chaque parcours. « Je vais continuer celle dont nous avons déjà parlé à Marseille. A Servanes, j’ai commencé, les semis sont levés ; ça se fait en douceur. A Nans-les-Pins, elle sera effectuée à la fin du mois d’août », détaille-t-il.

Le superintendant continue de réaliser les opérations qui ont toujours fonctionné par le passé lors de ses expériences précédentes. Elles permettent de préparer au mieux les différents parcours à la transition écologique.

Lucas Sanseverino

Rédaction GSPH24

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