Trois mythes sur les micro-organismes présents sur les greens
Publié le 4 juillet 2024 à 11h01
Catégorie : Pratiques
Dans un article paru sur Golfdom, le docteur Mike Kenna, directeur de recherche à l’USGA Green Section à la retraite, a démonté 3 mythes ancrés dans les esprits sur les micro-organismes présents sur les greens.
Directeur de la recherche à l’USGA Green Section à la retraite, le docteur Mike Penna écrit régulièrement pour le média Golfdom. Dans sa dernière publication, il souhaite démystifier trois idées reçues sur la présence de micro-organismes sur les greens, à l’aide de plusieurs recherches scientifiques menées aux Etats-Unis.
Mythe 1 : Les micro-organismes ne survivent pas dans des sols sablonneux, un produit est donc nécessaire
Les sols sablonneux sont-ils vraiment inhospitaliers pour les micro-organismes ? Pour contredire cette idée reçue, Mike Kenna s’appuie sur des recherches menées dans les années 1990 à l’Université de Clemson par le docteur Horace Skipper sur le nombre et la diversité de micro-organismes présents dans les greens en agrostides avec du sable amendé au Charlotte Country Club. En réalité, cette étude montre que ce type de sol peut abriter des milliards de micro-organismes par gramme dans le sol. En dépit de leur faible capacité à retenir l’eau et les nutriments, les sols sablonneux offre une excellente aération, ce qui favorise la vie microbienne. De plus, les taux de carbohydrates issus des exsudats racinaires ou de la matière organique (même très faible), suffisent à leurs développements.
Mythe 2 : La fumigation élimine tous les micro-organismes bénéfiques dans le sol
La fumigation peut être considérée comme une méthode destructrice pour les micro-organismes, y compris ceux bénéfiques pour le sol. Même si la fumigation réduit temporairement la population de micro-organismes, ces derniers se rétablissent rapidement. C’est ce que démontre dans ses recherches Monica Eliott, Ph.D. de l’Université de Floride. Pour chaque catégorie de bactéries du sol, sauf les pseudomonates fluorescentes, les niveaux de micro-organismes étaient supérieurs ou égaux aux niveaux pré-fumigation et aux témoins non-traités, 23 jours après le traitement. Les micro-organismes bénéfiques reviennent généralement en grand nombre après la fumigation, notamment les populations de moisissures utiles telles que les Trichoderma, particulièrement connu pour leur résistance à de nombreux pesticides.
Mythe 3 : Les fongicides tuent les micro-organismes bénéfiques dans le sol
Lors de son étude de trois ans durant laquelle il a comparé un groupe témoin non-traitée à des applications répétées de huit fongicides, Gary Harman, Ph.D à l’Université de Cornell, a montré qu’il n’y avait pas de réduction significative des micro-organismes présents dans le sol au cours de chaque période d’échantillonnage de deux mois pour les années de l’étude. « Cette découverte est probablement due à la manière dont les fongicides (pénétrants ou systémiques) s’adsorbent dans le gazon même et dans la matière organique, ce qui rend très faible les quantités résiduelles sur les particules des sols », commente Mike Kenna.
Pour en savoir plus, consultez l’article sur Golfdom.