« Turfprinting » : premières impressions

Publié le 13 juin 2017 à 14h38

Catégorie : Pratiques

C’est un nouveau marché qu’Hydraparts tente d’ouvrir en Europe via sa filiale New Ground Technology Europe (NGT), celui du « turfprinting », qui a été inauguré de façon remarquée à l’occasion de la dernière journée de Premier League en Angleterre.

Le principe du turfprinting est de modéliser sur gazon le motif de son choix non pas en utilisant de la peinture, mais en jouant sur les effets de contrasteproduits par l’inclinaison des lames de gazon. Pour ce faire, l’opérateur utilise une tondeuse sans élément coupant, le « Turfprinter ». Un engin équipé au niveau de ses roues avant d’un module à air pulsé – protégé par un brevet – muni de clapets (huit dans la version actuellement proposée, un clapet valant un pixel). Un rouleau situé en arrière du module à air pulsé vient ensuite plier le brin d’herbe – à sa jonction avec sa racine principale pour ne pas l’endommager – pour le maintenir dans l’orientation imprimée par le module à air pulsé.

Turfprinting

L’ « impression » du logo se fait à partir d’un modèle numérique fourni – en format vectoriel – par le commanditaire à NGT (au moins trois jours avant la dépose du logo). Le pilotage de l’engin se fait de manière automatisée grâce à son système de géolocalisation intégré ; une station GPS à faisceau laser posée sur trépied sert de balise au récepteur du Turfprinter afin qu’il puisse s’orienter dans l’espace et exécuter le pictogramme.

NewGroundTechnology

L’opération nécessite toutefois la présence d’un intervenant sur la machine. S’il s’agira dans un premier temps d’un salarié de NGT, la société envisage à terme de former directement les intendants de stades afin qu’ils puissent eux-mêmes exécuter leurs motifs. Ce qui permet d’en venir à des considérations commerciales et stratégiques : l’objectif de NGT est de proposer ce service en tant que nouvelle source potentielle de revenus pour les exploitants de stades (ou les clubs propriétaires de leur enceinte le cas échéant). En particulier lorsque le stade accueille des manifestations autres que des rencontres sportives – des séminaires, voire…des mariages, comme cela se pratiquerait au Royaume-Uni ! L’exploitant aurait alors une nouvelle prestation à proposer dans le cadre de ces manifestations, en réalisant ces logos temporaires à la demande.

Autre argument commercial avancé par NGT: ce service peut contribuer à l’image de marque d’un club lors des retransmissions télévisées (comme dans le cas du club de Leicester). Il sera intéressant de suivre le retentissement de ce galop d’essai, car il faut savoir que le club a réalisé ce pictogramme sans l’aval de la FA, la fédération anglaise de football. Par ailleurs, le marché publicitaire, s’il n’est pas totalement écarté par NGT, ne constitue pas un débouché potentiel dans toutes les disciplines. En effet, si le World Rugby (la fédération internationale de l’Ovalie) autorise bien l’utilisation des terrains de sport comme support promotionnel (avec des logos peints à même la pelouse!), il n’en va pas de même avec la Fifa, qui l’interdit. Du moins pour l’instant…

Exemples de réalisations en turfprinting:

Turfprinting

Turfprinting

Turfprinting

Rédaction GSPH24

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