[VIDEO] Green Golf Convention 1/10 – L'évaluation de la fertilité biologique des sols : une voie vers une gestion globale des gazons.
Publié le 21 décembre 2018 à 07h41
Catégorie : Pratiques
Au cours de la dernière Green Golf Convention, Xavier Salducci, directeur du laboratoire d’analyses Celesta-Lab, est intervenu pour souligner l’importance d’analyser la fertilité biologique des sols (moins connue que l’analyse de la fertilité chimique ou de la fertilité physique), afin d’établir des diagnostics et de faire des préconisations d’amélioration (le cœur de métier de Celesta-Lab). La prise en compte de ces trois types de fertilités permettra aux greenkeepers de mettre en œuvre une gestion globale de leurs parcours de golf, a fortiori lorsqu’il s’agira de trouver des alternatives aux traitements phytosanitaires.
La fertilité globale d’un sol est en fait la résultante de trois types différents de fertilités qui interagissent entre elles : la fertilité physique (stabilité structurale, porosité du sol…) ; la fertilité chimique (quantités de N, P, K disponibles pour les cultures, pH du sol…) ; la fertilité biologique enfin, moins étudiée que la fertilité chimique, donc moins connue. C’est cette fertilité biologique que Celesta-Lab se propose d’analyser, en la passant au crible de trois indicateurs. Élaborés par le laboratoire à partir de divers travaux de recherche dans le but de réaliser des diagnostics synthétiques, ces trois indicateurs renseignent sur : la quantité de matière organique stable (humus) et libre (facilement dégradable, pouvant servir de support de culture) présente dans le sol ; la mesure de la biomasse microbienne ; le potentiel de minéralisation du carbone et de l’azote. Le diagnostic dressé sur la base de ces indicateurs est alors interprété et assorti de préconisations.
Plus largement, Xavier Salducci observe que si les greenkeepers maîtrisent la gestion de l’état physique de leurs sols (notamment par le travail mécanique), il leur faudrait également porter une attention plus fine à leur état chimique, notamment leur pouvoir tampon. Il encourage ainsi le recours à des amendements enrichis en humus. Il leur recommande également d’apporter à leurs sols des composés facilement assimilables (sucres), présents dans les résidus de tonte par exemple, ou encore dans des engrais organiques apportant ces sucres rapidement assimilables. Ces préconisations favoriseront une vie biologique de qualité au niveau des sols.
De cette approche globale (prise en compte des trois types de fertilité des sols) peuvent émerger des solutions alternatives, dont les greenkeepers auront besoin pour pallier le recours aux produits phytosanitaires. Car la simple substitution d’un produit phytosanitaire par un autre produit autorisé ne sera pas viable ; c’est un changement de modèle qu’il conviendra d’adopter, en employant plus de « matière grise », conclut l’expert.