Franck Nicolas, Pitch Manager de l'AS Monaco : "Pendant longtemps nous avons été la risée de beaucoup de clubs de partout dans le monde"

Publié le 1 novembre 2019 à 10h00

Catégorie : Actualités

Nous avons rencontré Franck Nicolas, le Pitch Manager de l’AS Monaco pour une interview exclusive sur l’entretien du gazon du Stade Louis II. Dans cette première partie de l’interview, Franck Nicolas revient sur son parcours, les difficultés rencontrées sur la pelouse monégasque et comment il y a justement fait face. Des travaux ont récemment été effectués sur le gazon, le pitch manager nous explique pourquoi et comment se déroule une remise en état de la pelouse.

Dans cette première partie de l’interview de Franck Nicolas, le Pitch Manager de l’AS Monaco, vous allez découvrir le parcours de ce référent pelouse qui raconte les difficultés auxquellesil a dû faire face et comment il les a surmontées.

A Monaco, les conditions spécifiques du Sud de la France tel que le climat ont un impact sur l’entretien de la pelouse. A cela s’ajoute, la structure du stade « avec de la ferraille » ainsi que « le parking souterrain situé sous les 30 cm de hauteur du terrain » qui donne des amplitudes de température très variables entre hiver et été,  » de1 à 2 degrés au niveau de la surface du sol, jusqu’à 62 voire 63 degrés ». Ces conditions ont rendu la tâche très difficile au Pitch Manager monégasque:

« C’était toute la difficulté que l’on avait ici à Monaco pendant des années, nous devions essayer de trouver quelque chose qui fasse qu’un végétal pousse toute l’année du 1er janvier au 31 décembre. Pendant longtemps nous avons été la risée de beaucoup de clubs en Europe, voire dans le monde, car nousavons voulu conserver la même variété de graminée tout au long de l’année. Et avec ces températures, c’était impossible. C’est de là que l’idée de passer au bermuda – comme l’ont fait récemment ses homologues de l’OGC Nice,ndr- a germé car, dans mon esprit, si nous ne pouvions pas garder une variété d’herbe toute l’année, il en fallait peut-être deux voire trois. Le tout c’était d’adapter les techniques qui permettaient la réussite de ces opérations« .

Il présente ensuite les travaux qui ont été effectués sur la pelouse lors de ces dernières semaines et le problème vient du fait que « le bermuda pousse tout le temps jusqu’à ce qu’il décide d’arrêter sa croissance. Il passe de vert à jaune en 72h. Plutôt qu’il jaunisse de lui-même, nous le faisons jaunir en lui incluant des variétés hivernales, comme ici le ray-grass, et en le cisaillant. Nous utilisons pour cela un regarnisseur, le Vredo (commercialisé par Hydraparts). Le bermuda est découpé en petites tranches, puis nous le rasons à 8 mm et nous semons le gazon dedans. La pelouse du Stade Louis II, parcette opération, retrouvesa couleur uniforme lorsque que le ray-grass germe. De plus, le bermuda lui sert de fibre naturelle, il n’y a donc pas besoin de mettre des fibres plastiques, cequi va dans lerespect du cadre environnemental« .

Il termine enexpliquantcomment s’effectue une remise en état de la pelouse. Après les matchs, avec le bermuda, « il n y a pas un seul trou » assure-t-il. Il en est de même lorsque le regarnissage se passe bien avec le ray-grass. Cependant, la seule difficulté, est d’arriver à densifier le ray-grass, lorsque l’on fait la transition été-hiver, il faut être vigilant et le surveiller« .

redaction.gsph24atprofieldevents.com (Lucas Sanseverino)

Rédaction GSPH24

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